Haïti-Crise : l’urgence d’agir maintenant avant le point de non-retour
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Par Wandy CHARLES
Alors que le pays sombre dans un chaos rampant, il est difficile de ne pas ressentir une profonde frustration face au manque d’engagement et actions concrètes des autorités. Dans un climat de crise exacerbée, les responsables continuent de se concentrer sur des accessoires oubliant l’essentiel : la sécurisation des vies et des biens. Comme si la gravité de la situation ne les touchait pas. Ils semblent déconnectés de la réalité quotidienne des Haïtiens qui subissent les conséquences de cette impasse. À quel moment nos dirigeants prendront-ils conscience de l’urgence de l’heure
Les gangs, véritables fléaux de notre société, intensifient leur emprise sur la capitale, mettant en œuvre un plan diabolique : assiéger la ville et faire tomber tous les quartiers paisibles. Le dernier acte en date de ce plan macabre est l’assaut contre Solino, où la terreur est devenue le quotidien des résidents. Les bandits armés, affichant une audace déconcertante, se livrent à des démonstrations de force, tandis que les forces de l’ordre, en panne d’inspiration, semblent en déroute. Ce déséquilibre est déchirant : les policiers, face à des adversaires mieux équipés et organisés, illustrent l’impuissance des autorités à garantir la sécurité de leurs concitoyens.
Dans ce contexte, l’urgence d’un état d’alerte ne devrait-elle pas être une priorité absolue ? La sécurité de la population, face à ce terrorisme domestique grandissant, devrait être la première préoccupation de nos dirigeants. Pourtant, les élites politiques et économiques continuent d’agir comme si le pays évoluait dans une normalité illusoire. Leurs discours sont en décalage avec la réalité vécue par des millions d’Haïtiens, confrontés à des dangers quotidiens.
Haïti, aujourd’hui, souffre, agonise et meurt à petit feu. Les familles peinent à subvenir à leurs besoins fondamentaux, et l’insécurité alimentaire devient une tragédie pour un nombre croissant de citoyens. Les gangs armés ne se contentent pas de terroriser la population ; ils traquent également leurs propres frères et sœurs sur leur terre natale, illustrant ainsi une violence démesurée.
Cette situation est non seulement inacceptable, mais également révoltante. Les responsables doivent répondre à l’impérieuse nécessité de porter des solutions à cette crise catastrophique qui prévaut et agissent avec détermination pour rétablir l’ordre, la sécurité et la justice. Car, sans action concrète, nous risquons de sombrer encore plus profondément dans l’abîme. Le moment d’agir est maintenant, avant qu’il ne soit trop tard.
Vant Bef Info (VBI)