Haïti-Crise: L’ONU appelle la communauté internationale à l’action pour éviter une tragédie
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La communauté internationale doit agir immédiatement pour éviter une tragédie en Haïti, a déclaré jeudi, le chef des droits de l’homme de l’ONU, Volker Türk. Il appelle à des solutions urgentes à la crise qui perdure dans le pays.
Port-au-Prince, le 4 novembre 2022.- Selon le Bureau des droits de l’homme de l’ONU, la violence armée incessante a précipité la descente d’Haïti dans la pire situation des droits de l’homme et humanitaire depuis des décennies. La violence des gangs continue de s’étendre dans la capitale Port-au-Prince et dans d’autres régions du pays.
« Les enlèvements et les violences sexuelles commis par des membres des gangs sont utilisés comme armes pour affliger la population et semer la peur », a déclaré dans un communiqué, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk.
En un peu plus d’une semaine à la mi-octobre, plus de 71 personnes ont été tuées, une douzaine de femmes ont été violées et des centaines d’habitants ont été contraints de fuir leur domicile, à la suite de guerres territoriales entre gangs rivaux à Croix-des-Bouquets, selon le responsable, citant le Service des droits humains du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH).
Selon l’Organisation des Nations Unies (ONU), il y a un besoin urgent de s’attaquer aux causes profondes de l’inégalité et de la violence, y compris la corruption systématique et l’impunité endémique qui ont paralysé le développement du pays pendant des décennies.
« Haïti est au bord du gouffre », a-t-il fait valoir, relevant que la communauté internationale ne peut pas répéter les erreurs du passé. Bien que la lutte urgente contre la violence soit une priorité, les services du Haut-Commissaire estiment que le relèvement futur d’Haïti nécessite une action urgente pour s’attaquer aux causes profondes de cette crise multiforme.
Au milieu d’une crise humanitaire et sécuritaire dévastatrice en Haïti, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a également appelé, jeudi, les États de la région et au-delà à suspendre le retour forcé des Haïtiens dans leur pays.
« Compte tenu de cette situation très troublante, je lance un appel à tous les États pour qu’ils soient solidaires d’Haïti et les exhortent à ne pas renvoyer les Haïtiens dans un pays extrêmement fragile », a déclaré le Haut-Commissaire pour les réfugiés, Filippo Grandi.
Pour le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), le renvoi forcé de personnes vers un lieu où elles risquent d’être persécutées, torturées ou de subir d’autres préjudices graves ou irréparables équivaudrait à un « refoulement ». Cela est explicitement interdit par le droit international des réfugiés et des droits de l’homme.
Vant Bèf Info (VBI)