Haïti-Crise : La mise en place d’un Conseil National de Transition divise l’opposition

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Alors que la plupart des structures de l’opposition en Haïti vient de s’accorder sur les modalités d’un pouvoir de transition qui devra suivre le départ de Jovenel Moise, le 7 février 2021, à travers la signature d’un protocole, le document ne fait pas tout à fait l’unanimité au sein du secteur. La mise en place d’un conseil national de transition prévu dans le cadre de cet accord s’annonce les prémices d’une nouvelle crise au coeur des partis de l’opposition.

Port-au-Prince, le 4 février 2021 :-A peine paraphé, l’accord sur la transition finalement trouvé par l’opposition en Haïti sème déjà la discorde au sein du secteur. S’il est vrai que la plupart des structures de l’opposition restent unanimes sur le choix d’un juge régulièrement nommé à la Cour de Cassation comme président, le mécanisme pour y parvenir laisse cependant planer des doutes et susciter le désaccord.

La mise en place d’un conseil national de transition (CNT) constitue le nœud gordien dans le cadre de cet accord. En effet dans ce plan de transition adopté par presque tous les partis de l’opposition au président, Jovenel Moise, le CNT est investit du pouvoir de choisir, suivant un large consensus entre tous les secteurs de l’opposition, le prochain président.

Mais le plan n’est même pas encore été mis à exécution, que des structures engagées dans la mouvance anti-Moïse s’en écartent. C’est le cas du regroupement baptisé, Ensemble des organisations politiques de l’opposition. Par la voix de l’un des porte-paroles, Edouard Saint-Fleur, cette structure se positionne clairement contre la mise en place du CNT.

Le militant politique soutien que le CNT risque de donner lieu a une vaste campagne de corruption. Il en donne pour cause, l’éventuelle possibilité pour les 15 membres de cette entité de ne pas arriver à dégager, entre les différents signataires de l’accord, le consensus nécessaire devant aboutir au choix du remplaçant de Jovenel Moïse au palais national.

Selon, ce qui est convenu dans le document, dans un pareil cas, le CNT doit lui-même décider de ce choix au terme d’un vote réservé exclusivement à ses membres. De quoi justifier les présomptions de corruption évoquées par monsieur Saint-Fleur de l’ensemble des organisations politique de l’opposition.
La mise en place du conseil national de transition est également réfutée par les partis de la coalition dénommée ‘’Chimen Delivrans’’, également membre de l’opposition. Le porte- parole de ladite structure voit en le CNT une entité dont le contrôle sera assuré par de hautes personnalités du secteur politiques et de la classe des affaires. Ce qui laisse présager à Céliscar Jean Elysé un CNT qui ne va que mettre à exécution les ordres de ses maitres.

Mais contrairement à ces opposants, qui s’adonnent à présenter le conseil national de transition comme la principale faiblesse de l’accord des partis de l’opposition sur la transition, les petro-Challengers, réunis au sein du groupement ‘’Nou konsyan’’ n’en tient même pas compte. Tous ce qui importe pour ses dirigeants, c’est de voir une équipe succédée à Jovenel Moise au pouvoir.

Les resserves et préoccupations exprimées en ce qui concerne le processus de l’établissement de cette équipe gouvernementale de transition ne valent rien, de l’avis de Cadet Ebens.

Il faut dire que les premières hostilités contre la mise en place du conseil national de transition, ont été lancées par le leader de Pitit Dessalines, Moise Jean Charles , plus de 72 heures après que l’accord de transition ait été paraphé entre les différents partis et regroupements de l’opposition.

Vant Bèf Info ( VBI)