Haïti/Crise de carburant : Des syndicalistes contre l’ajustement du prix du diesel à la pompe

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La démarche est inopportune estiment Duclos Benisoit et Méhu Changeux, respectivement coordonateur du mouvement unifié des transporteurs haïtiens, MUTH, et président de l’association des propriétaires et chauffeurs d’Haïti, APCH. Ces derniers dénoncent plutôt l’attitude des autorités gouvernementales qui, selon eux, en sont les principaux responsables du rationnement des produits pétroliers sur le marché local. Pour tout ce qui est d’ajustement ou de la montée des prix des produits pétroliers, Duclot Benisoit et Méhu Changeux, n’en tiennent en fait, qu’a l’application du décret du 9 mars 1995.

Port-au-Prince, le 18 septembre 2019 :- Dans la perspective d’un dégèlement de la crise née du rationnement des produits pétroliers, le gouvernement se propose de chercher une meilleure formule pour ajuster le prix du Diesel. L’annonce a été faite par le premier ministre démissionnaire, lui-même. À en croire Jean Michel Lapin, au plus haut niveau de l’Etat, des réflexions en ce sens sont actuellement en cours.

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Mais là où le gouvernement entend trouver, la solution au problème de carburant, des syndicalistes y voient tout rouge. Coordonateur du mouvement unifié des transporteurs haïtiens, MUTH, Duclot Benisoit, ne mâche pas ses mots.

« Plus qu’un irritant, la possibilité pour que le prix du diesel soit ajusté à la pompe dans les prochains jours, témoigne également du mépris des dirigeants face à la misère de la population soutient le dirigeant du MUTH, avant d’ajouter que, en faisant une telle annonce, dans un contexte de crise, le premier ministre, Jean Michel Lapin n’a fait que mettre de l’huile sur le feu.

Annoncé l’ajustement du prix du diesel est tout simplement inopportun si l’on en croit le numéro un du MUTH, à la rédaction de Vant Bèf Info (VBI). Et ce n’est pas le président de l’association des propriétaires et chauffeurs d’Haïti qui dirait le contraire.

Méhu Changeux évoque quant à lui, une manœuvre du pouvoir en place pour compenser son manque à gagner en ce qui concerne la vente du pétrole, arguant que 75% des transporteurs utilisent le diesel. Le syndicaliste tient a précisé que, contrairement à ce qui se dit, l’état ne subventionne pas la gazoline sur le marché.

« Il s’agit d’une démarche pour augmenter les recettes de l’état » croit dur comme fer Mehu Chnageux. Et donc, l’APCH n’entend pas se souscrire à une décision éventuelle du gouvernement de revoir les prix des produits pétroliers. En dehors du décret du 9 mars 1995, traitant de la question, l’organisation syndicale se voudra toujours à l’opposé, affirme t-il sans équivoque.

Voila déjà près d’une semaine que le pays est sur le qui-vive. Un appel à la grève, lancé sur les réseaux sociaux, a bloqué la circulation et les activités dans beaucoup de régions. La population est en colère notamment à cause de la pénurie des carburants. L’arrivée mardi, d’une cargaison exclusive de 140 mille barils de gazoline, semble loin d’apaiser la colère des protestataires. Et dire que l’idée d’ajuster les prix du diesel à la pompe, risque d’envenimer la situation.

Vant Bèf Info (VBI)