Haïti-Criminalité Dégradation du climat sécuritaire: les organisations de droits humains vivement préoccupées

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Des responsables d’organisations de droits humains expriment de vives inquiétudes quant à la dégradation du climat sécuritaire. Ils imputent la responsabilité au régime actuel qui, selon eux, n’ont rien fait pour résorber l’insécurité prévalant dans le pays.

Port-au-Prince, le 7 mars 23. Dans des entretiens accordés à la rédaction de Vant Bèf Info (VBI), les responsables de la Fondation Je Klere (FJKL) et de la Commission Episcopale Justice et Paix (CE-JILAP) ont exprimé leurs vives inquiétudes par rapport à la vague d’insécurité et de violence qui déferle sur le pays.

Ils se disent préoccupés au plus haut point par la détérioration du climat sécuritaire et pressent les  autorités de facto d’adopter de nouvelles dispositions en vue de mettre les bandits hors d’état de nuire .

C’est inacceptable,  ces actes de criminalité et de  terreur, qui continuent d’être perpétrés, en toute impunité, et dans l’indifférence totale, ont réagi les défenseurs des droits humains.

Les gangs armés gagnent du terrain chaque jour davantage, déplorent les militants des droits humains. La population est livrée à elle-même, disent-ils, ils émettent de vives critiques contre le régime actuel qui ne manifeste  aucune volonté  à résoudre le problème de la criminalité .

Depuis le début de ce mois de mars, des affrontements meurtriers ont eu lieu  dans plusieurs quartiers dont Bel Air, Solino, Sans Fil et ses environs provoquant un vent de panique.

Des membres de la population ont été contraints d’abandonner leurs domiciles pour se mettre à l’abri dans d’autres lieux incertains. Les activités, notamment les écoles et le petit commerce,  ont été paralysées au niveau des quartiers de Solino et de Delmas 24 entre autres.

A noter que des écoles ont suspendu leurs activités en présentiel en signe de protestation contre la recrudescence de l’insécurité.

Au moment de la rédaction de cet article à la mi-journée ce mardi, le gouvernement de facto n’a rien dit, pas un tweet, sur la situation pour le moins préoccupante dans ces zones où de nombreux morts et des blessés par balles sont à déplorer depuis la reprise des affrontements le 28 février dernier. 

Beethovens François Fils

Vant Bèf Info (VBI)