Haïti/Coronavirus: Le cri des personnes à mobilité réduite dans un camp de déplacés
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Les personnes à mobilité réduite habitant le camp de fortune situé sur la Piste de l’ancienne aviation civile lancent un cri d’alarme aux dirigeants haitiens. Les mesures annoncées par la nouvelle secrétaire d’Etat à l’intégration des personnes handicapées, Soinette Désir, sont toujours sans effets et la situation n’a pas bougé d’un poil, ont fait savoir quelques d’entre-eux, rencontrés lors d’une visite effectuée sur le site par un reporter de Vant Bèf Info (VBI) ce mercredi 15 avril.
Port-au-Prince, le 15avril 2020.- Le camp de déplacés situé sur la piste , à Delmas 2 , l’un des trois sites logeant les personnes vivant avec un handicap depuis après le tremblement de terre du 12 janvier 2010, est dans une situation lamentable. Sous des hangars défectueux, un environnement rempli d’immondices , absence d’eau potable entre autres .. . Ç’est dans ce contexte particulierement difficile qu’ils vivent depuis plus de quatre ans, a confié James Jeudy, membre de l’Association baptisée « Nou tout se moun ».
Coronavirus, Ils sont au courant de l’existence de cette maladie qui frappe le monde de plein fouet et de sa présence en Haïti . Mais aucune campagne de sensibilisation n’a été menée jusque-là au niveau du site, à expliqué un jeune de 27 ans. » nous sommes des oubliés dans ce centre. Aucune autorité ne pense à nous, a t-il lancé .
La secrétairerie d’état à l’intégration des personnes handicapées fait des promesses non tenues jusqu’à date. Nous n’avons pas même un sceau à robinet, le château d’eau est vide depuis plusieurs mois. Comment demander à cette couche de se laver les mains », s’interroge- t-il.
S’il est vrai que nous ne pouvons pas sortir, il y a d’autres personnes qui habitent le camp. Si elles sont tombées malades, elles pourront nous transmettre le virus, redoute ce jeune.
Aux côtés des problèmes liés à la non sensibilisation des occupants du site, il y a également le problème de l’insécurité . « Des individus venant de partout et transforment le camp en répère de bandits. Nous sommes des handicapés, nous ne pouvons pas vivre dans ce climat de peur au quotidien », s’est-il indigné. Il demande en ce sens aux autorités de voler au secours de cette couche vulnérable.
Dans ce camp d’hébergement , tout est prioritaire pour ces personnes à besoins spéciaux. Ç’est en ce sens que L’association des handicapés « Nou Tout se Mon » presse les autorités à y intervenir de manière urgente à un moment où le coronavirus commence à faire des victimes dans le pays .
Vant Bèf Info ( VBI)