Haïti / Coronavirus : Décès de Carmel Florent et Joël Gentillon, la police crée des controverses
Getting your Trinity Audio player ready...
|
La Direction Générale de la Police Nationale D’Haïti tient deux discours contradictoires, dans deux notes publiées le même jour, du mercredi 3 juin 2020, autour des causes entourant les décès du responsable de la Direction de la circulation et de la police routière (DCPR) Carmel Florent et du Commandant du Corps d’intervention pour le maintien d’ordre (CIMO) Joël Gentillon.
Port-au-Prince, le 4 juin 2020.- Dans un premier temps, la Direction Générale de la Police Nationale d’Haïti, à travers une note de presse (Ref. DGPNH/CAB/5095-20), portant la signature de Normil Rameau, le sceau de la Direction Générale et publiée le mercredi 3 juin 2020, laisserait croire que les causes des décès de deux hauts gradés de l’institution policière ainsi que d’autres policiers seraient (effectivement) liées à la maladie de la COVID-19.
« La Direction Générale de la Police Nationale d’Haïti (DGPNH) s’incline devant les dépouilles mortelles du Commissaire Divisionnaire Carmel Florent et du Commissaire Principal Joël Gentillon, respectivement responsables de la Direction de la Circulation et de la Police Routière (DCPR) et du Corps d’intervention et de Maintien de l’Ordre (CIMO) ainsi que tous les autres policiers fauchés des suites du COVID-19. » Peut on lire dans cette note.
Par l’expression « …fauchés des suites du COVID-19 », la Direction Générale de la Police Nationale d’Haïti porte un élément de confirmation que les deux hauts gradés susmentionnés ainsi que les autres agents dont leurs identités n’ont pas été soulignées, sont tous morts au Coronavirus, alors que les premiers éléments d’information laisseraient croire que Carmel Florent et Gentillon Joël ont rendu l’âme des suites d’un malaise.
Une telle thèse avancée par la Direction Générale de la PNH, dans cette note donne raison, d’une part, à certains qui croient que la COVID-19 a tué ces personnalités, mais d’autre part, est contradictoire aux déclarations du gouvernement. Car, le même jour, le Secrétaire d’État à la Communication sous le gouvernement de Joseph Jouthe, Eddy Jackson Alexis a clairement fait comprendre qu’il n’y pas encore des résultats de tests pouvant confirmer les décès par la COVID-19 de Carmel Florent et Joël Gentillon.
Eddy Jackson Alexis a déclaré que des prélèvements seront effectués sur les cadavres de l’ancien responsable de la DCPR Carmel Florent (mort le dimanche 31 mai) et l’ex-Commandant du CIMO Joël Gentillon (mort le 1er juin), entre autres, afin de déterminer si leurs décès seraient liés à la pandémie.
Les discours ne semblaient pas à ce moment s’harmoniser entre la PNH et le Gouvernement.
Cependant, environ une heure après, la Direction Générale de la Police Nationale d’Haïti allait publier une autre note de presse, portant la même référence (DGPNH/CAB/5095-20), signée par Normil Rameau (DG ai) et scellée, dans laquelle elle a nuancé sa déclaration. Elle a utilisé l’expression « fauchés des suites des symptômes liés au COVID-19 » en parlant des décès des deux hauts gradés et d’autres policiers.
La Direction Générale de la PNH en a profité pour présenter « ses plus sincères condoléances aux familles éplorées, amis et les proches collaborateurs » des défunts.
Elle a aussi exhorté les « membres de l’institution policière au respect scrupuleux des consignes sanitaires, et en cas de malaise, de contacter rapidement le service médical via le service de renseignements et d’opérations (CRO) pour toute suite nécessaire ».
Vant Bèf Info (VBI)
Cher journaliste, auteur du présent article….
Vous êtes dans l’erreur. Vous interprétez mal ce qui a été dit.
Le fait de dire « sincères condoléances aux familles des hauts gradés AINSI QU’AUX proches des AUTRES POLICIERS décédés du coronavirus…. » ne signifie pas que les hauts gradés sont morts du coronavirus. La nuances est importante dans la langue française
Cher journaliste, auteur du présent article….
Vous êtes dans l’erreur. Vous interprétez mal ce qui a été dit.
Le fait de dire « sincères condoléances aux familles des hauts gradés AINSI QU’AUX proches des AUTRES POLICIERS décédés du coronavirus…. » ne signifie pas que les hauts gradés sont morts du coronavirus. La nuance est importante dans la langue française