Haïti : « Contre l’insécurité, les paroles ne suffisent pas, il faut agir », réclame un ancien candidat à la présidence
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Face à l’insécurité grandissante qui gangrène le pays, le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) a promis de faire de 2025 une année de combat contre les gangs armés. Une déclaration saluée par de nombreux secteurs, mais jugée insuffisante par Axan Abellard, ancien candidat à la présidence et citoyen engagé. Pour lui, seules des actions concrètes permettront de rétablir la sécurité sur le territoire national.
Un plan de guerre détaillé exigé
Port-au-Prince, le 6 janvier 2025 – Axan Abellard appelle les autorités à présenter un plan stratégique clair et structuré pour combattre efficacement les groupes armés. Selon lui, ce plan doit inclure :
Un budget spécifique dédié à la sécurité
Des stratégies militaires bien définies
Le recrutement et la formation de milliers de jeunes soldats patriotes
L’acquisition d’armes et d’équipements adaptés
« Nous devrions appliquer la doctrine des « Forces écrasantes » de Colin Powell », propose-t-il, soulignant l’importance de frapper fort pour inverser le rapport de force avec les gangs.
Pour Abellard, une victoire décisive sur une base symbolique des groupes armés enverrait un message clair aux criminels et redonnerait espoir à une population désemparée.
Protéger les civils, une priorité
L’ancien candidat à la présidence exhorte également les autorités à prévoir la construction d’abris temporaires pour les personnes déplacées. Il insiste sur la nécessité de protéger les civils lors des opérations militaires à venir, afin d’éviter de nouvelles pertes humaines.
« Il faut anticiper les déplacements forcés et offrir un minimum de sécurité et de dignité à ceux qui fuient les zones de conflit », martèle-t-il.
Un appel à revoir les priorités nationales
Axan Abellard plaide pour que 35 % du budget national soit alloué à la lutte contre l’insécurité. Il estime que cette guerre contre les gangs doit être la priorité absolue du pays, loin devant l’organisation d’élections.
« Il vaut mieux investir massivement dans cette lutte plutôt que de voir disparaître 100 % du budget national à cause du chaos et de la corruption », prévient-il.
Pour Abellard, le retour à la sécurité conditionne tout le reste : la stabilité économique, les investissements, les services publics et, surtout, la confiance de la population en ses dirigeants.
Vant Bèf Info (VBI)