Haïti-Brutalité policière envers des journalistes : La police annonce l’ouverture d’une enquête

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Suite aux actes de brutalité dont étaient victimes plusieurs journalistes lors de la manifestation d’étudiants, mercredi, à Port-au-Prince, l’Inspection générale de la Police nationale d’Haïti (IG/PNH) ouvre une enquête. L’annonce a été faite le jeudi 11 février 2021 par le porte-parole de la police, l’inspecteur Garry Desrosiers.

Port-au-Prince, le 11 février 2021 :-La Direction générale de la Police nationale d’Haïti (PNH) entend donner suite à une plainte de plusieurs journalistes qui ont rencontré le responsable de la police de l’Ouest. Les travailleurs de la presse dénoncent des agents de l’Unité de maintien de l’ordre qui ont fait des journalistes, autant que des manifestants leur principale cible lors de la manifestation de mercredi.

Environ 24 heures après, la Direction générale de la PNH instruit l’Inspection générale d’ouvrir une enquête autour des accusations de brutalité reprochées aux policiers à l’endroit des journalistes, a annoncé le porte-parole l’institution policière, l’inspecteur Garry Desrosiers. Il s‘agira pour l’IG/PNH de fixer les responsabilités et recommander les mesures disciplinaires qui s’imposent, a laissé entendre l’inspecteur Desrosiers.

« De tels comportements risquent d’atteindre la morale institutionnelle», reconnait le porte-parole. Garry Desrosiers donne la garantie que les coupables vont être punis. Aussi rassure t-il que les résultats de l’enquête ne devront pas tardés.

Pour disperser une manifestation d’étudiants de l’Université d’Etat d’Haïti (UEH) contre le pouvoir en place, mercredi, les policiers ont fait usage abusif de gaz lacrymogène, dénoncent les journalistes qui couvraient l’évènement.

Plusieurs confrères, dont le photojournaliste haïtien, Dieunalio Chéry de l’Agence France Presse (AFP) est sorti blessé à une jambe et d’autres ont été la cible directe des policiers, en témoigne une grenade lacrymogène qui a été larguée à l’arrière d’une Pick-up de Radio/Télé Pacifique, alors que le véhicule était clairement identifié.

Il n’y a pas encore un mois des centaines de journalistes avaient marché à travers les rues de Port-au-Prince pour dénoncer la brutalité policière. Ce signal envoyé au haut commandement de la Police nationale d’Haïti (PNH) devait attirer l’attention des institutions nationales et internationales de droits humains sur la violence des policiers contre les travailleurs de la presse.