Haïti-Banditisme : Des spécialistes en sécurité font des recommandations aux autorités
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Des spécialistes en sécurité dont les professeurs James Boyard, Vénise Dubique et le Colonel Himmler Rébu se sont prononcés, le vendredi 10 décembre 2021, sur le climat d’insécurité qui sévit en Haïti. Ils intervenaient à une conférence-débat organisée à Marriot Hotel, à l’occasion de la célébration des 73e anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. « Entre une intervention armée et une solution pacifique, quelle mesure à adopter par l’État pour résoudre le problème de l’insécurité en Haïti », tel a été le thème de cette activité organisée par des structures comme ANN KANPE et le Conseil National de la Société Civile Ayitienne (CNSCA).
Port-au-Prince, le 10 décembre 2021._La situation sécuritaire d’Haïti préoccupe certaines structures socio-politiques et éducatives, notamment le Conseil National de la Société Civile Ayitienne (CNSCA) et ANN KANPE ».
C’est dans cette optique que ces entités ont organisé, ce vendredi, à l’occasion du 73e anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, ratifiée le 10 décembre 1948, une conférence-débat sur le thème : « Entre une intervention armée et une solution pacifique, quelle mesure à adopter par l’État pour résoudre le problème de l’insécurité en Haïti ».
À cette activité, ont pris part, entre autres, les professeurs James Boyard, Vénise Dubique et le Colonel Himmler Rébu.
D’entrée de jeu, le professeur James Boyard a mis l’accent sur la théorie des « 3 C » qu’il a proposée dans son dernier livre afin de lutter contre les gangs. Il s’agit du Confinement, de la Confrontation et de la Consolidation. Dans le premier (confinement), les autorités doivent empêcher les bandits de sortir leurs têtes pour commettre leurs forfaits. Dans le second (confrontation), il faut que les forces de l’ordre mènent des opérations musclées avec des unités spécialisées, alors que dans le dernier (consolidation), James Boyard propose l’utilisation des moyens pacifiques pour maîtriser les gangs.
En conclusion, le spécialiste se dit favorable à une intervention armée pour résoudre le problème de l’insécurité dont le phénomène de kidnapping qui ravage le pays au lieu d’une solution pacifique. De son avis, c’est la meilleur méthode pour contrecarrer les bandits dans leurs exactions criminelles.
Cependant, le Colonel Himmeler Rébu, dans son intervention, n’est pas de cet avis. L’ancien officier de l’armée, a, de préférence, dénoncé les autorités haïtiennes jugées de mêche avec les gangs jusqu’à les alimenter en armes et munitions. Aussi, il s’en prend à l’État qui ne fait preuve d’aucune volonté manifeste pour combattre l’insécurité en Haïti.
En réponse, il déclare qu’il revient à l’État de décider sur ce phénomène en mettant en place « UN COLLÈGE DE SÉCURITÉ » car les solutions sont là et elles sont simples. « L’État n’a pas besoin de s’affronter avec les bandits jusqu’à les abattre pou les désarmer », a déclaré Himmler Rébu. Profitant du 73e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, M.Rébu dénonce le non respect des droits humains en Haïti.
De son côté, le porte-Parole de ANN KANPE INIVÈSITE A, Jackson Louis Socrates a fait savoir que le droit à la sécurité est bafoué en Haïti, en prenant pour exemple les différents massacres perpétrés dans le pays ces dernières années. Le minitant politique a profité de ce 10 décembre pour demander à l’État haïtien d’adopter des mesures drastiques afin de retablir l’ordre et la paix dans le pays. »C’en est trop », a t-il conclu.
Vant Bèf Info (VBI)