Haïti au bord du gouffre : l’appel désespéré du parti UNIR face à la violence des gangs

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Les mots claquent comme une alerte de dernière chance. Dans une note solennelle publiée ce dimanche, le parti UNIR/Ayiti-INI, dirigé par le journaliste et homme politique Clarens Renois, appelle à une mobilisation nationale et internationale pour faire face à l’effondrement du pays. Alors que les gangs armés continuent leur avancée meurtrière, l’État reste introuvable.

Port-au-Prince, 6 avril 2025 « Le gouvernement est absent, inefficace et toujours en retard dans la réponse à apporter aux victimes », déplore UNIR, qui dit recevoir chaque jour des témoignages de femmes violées, de familles déplacées, de vies brisées. Sur le terrain, les scènes se répètent : quartiers attaqués, maisons pillées, corps sans vie abandonnés, tandis que les autorités multiplient les promesses… et les silences.

Trois appels, une urgence

Le parti ne se contente pas de dénoncer. Il lance trois appels forts. D’abord à la solidarité internationale, notamment aux puissances de la Caraïbe, d’Amérique latine et d’Afrique. Ensuite, aux populations haïtiennes, pour qu’elles ne cèdent ni au désespoir ni à la haine. Enfin, aux gangs eux-mêmes, à qui Clarens Renois demande de « déposer les armes et de mettre fin au massacre ».

Une démarche audacieuse, presque naïve, dans un pays où la parole politique est souvent impuissante face aux kalachnikovs. Pourtant, pour UNIR, il n’est plus temps de calculs : il faut agir, et vite.

Un cri dans le désert

Ce qui frappe dans cette note, c’est aussi le reproche adressé à la communauté internationale. « Où sont passés les amis d’Haïti ? », interroge le texte. Une question qui résonne douloureusement dans un pays qui semble avoir disparu des radars diplomatiques, alors même que le sang continue de couler.

Clarens Renois conclut avec un ultime appel aux forces de l’ordre haïtiennes, leur demandant de « protéger et servir », de reprendre le terrain perdu et de se ranger enfin du côté des victimes. Une demande simple, presque banale… mais devenue exceptionnelle dans le climat d’abandon actuel.

Haïti vacille. Et dans ce chaos, la voix du parti UNIR se veut celle de la conscience nationale. Sera-t-elle entendue ?

Wideberlin SENEXANT
Vant Bèf Info (VBI)

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