Haïti – 18 mai : les universités asphyxiées par la crise et l’insécurité

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En ce jour de Fête du Drapeau et de l’Université, le contraste est saisissant : tandis que le bicolore haïtien flotte en symbole d’unité nationale, l’enseignement supérieur s’enlise dans une crise profonde, entre violences armées, abandon institutionnel et paralysie académique.

Des facultés fermées, des campus sous occupation

Port-au-Prince, 18 mai 2025 – À Port-au-Prince, plusieurs entités de l’Université d’État d’Haïti (UEH) ont été contraintes de suspendre leurs activités. La Faculté de Droit et des Sciences Économiques, la Faculté des Sciences, la Faculté d’Agronomie et de Médecine Vétérinaire, la Faculté de Médecine et de Pharmacie, ou encore la FASCH et la FLA, figurent parmi les établissements vandalisés, pillés ou occupés par des personnes déplacées par la violence.

Une université en mode survie

Face à la montée des violences, certaines structures universitaires tentent de s’adapter en recourant à l’enseignement en ligne ou à la relocalisation temporaire. Mais cette stratégie reste fragile : les délestages prolongés et l’accès inégal à Internet compromettent sérieusement la continuité pédagogique.

L’appel des enseignants

De nombreuses voix, dont celle du professeur Julien, dénoncent l’inaction de l’État. « L’éducation est une voie incontournable vers le développement durable et l’épanouissement personnel », rappelle-t-il, appelant les autorités à agir sans délai pour sauver le système universitaire haïtien.

En ce 18 mai, symbole de résistance et d’émancipation, la situation des universités illustre à quel point les fondements mêmes de la nation sont menacés. L’heure est grave, et la survie de l’Université d’Haïti dépend désormais d’une volonté politique claire et urgente.

Jean Gilles Désinord
Vant Bèf Info (VBI)

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