Guinée-Conakri : Le président Alpha Condé malmené par l’armée

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 La confusion a été emparée ce dimanche de Guinée-Conakri après que le président Alpha Condé ait  été arrêté par des militaires, qui ont déclaré la dissolution de la Constitution et du gouvernement lors d’un coup d’État. Le colonel  Mamady Doumbouya a justifié le coup d’État par « le manque de respect des principes démocratiques, la politisation excessive de l’administration publique, la mauvaise gestion financière, la pauvreté endémique et la corruption » qui, selon lui, règnent dans le pays.

Guinée , le 5 septembre 2021.- Condé, qui gouvernait fermement depuis 2010 ce pays d’Afrique de l’Ouest, a été arrêté par des membres du Groupe des forces spéciales de l’armée, a assuré le commandant de ce corps d’élite, le colonel Mamady Doumbouya, identifié par les médias locaux comme un ancien légisonien français qui est retourné en Guinée en 2018. Le colonel  a justifié le coup d’État par « le manque de respect des principes démocratiques, la politisation excessive de l’administration publique, la mauvaise gestion financière, la pauvreté endémique et la corruption » qui, selon lui, règnent dans le pays.


Dans des photographies et des vidéos diffusées par les médias locaux, Condé, 83 ans, est apparu vêtu d’un jeans et d’une chemise à motifs, assis sur un canapé au visage sérieux et entouré de soldats armés de fusils dans ce qui semble être le palais présidentiel de Conakri.
Le coup d’État a eu lieu après que des coups de feu aient  été entendus tôt le matin dans le centre de la capitale et que des soldats de l’armée ont pris position dans la région.
Pour l’instant, la prise semble bénéficier d’un certain soutien populaire, car de nombreux citoyens sont descendus dans les rues de Conakri en criant « Vive l’armée! Vive le coup d’État! » Dans une première réaction internationale, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a affirmé sur son compte Twitter qu’il condamnait « fermement toute prise de contrôle des armes par le gouvernement » et a appelé à la « libération immédiate » de Condé.

Le 18 octobre dernier, la Guinée-Conakri a tenu des élections présidentielles au cours desquelles Condé s’est présenté à un troisième mandat controversé, non autorisé en principe par la Constitution, après avoir organisé un référendum en mars 2020 pour changer de Magna Carta, approuvé par 91,5 % des voix pour.

Vant Bef Info ( VBI)