Guantanamo : L’ONU critique le plan de détention massive des migrants annoncé par Trump
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Les Nations unies ont exprimé leur inquiétude face au projet du président américain Donald Trump de détenir des milliers de migrants sans papiers à Guantanamo. L’organisation internationale rappelle que la détention des immigrés ne devrait être qu’un dernier recours.
Trump a annoncé mercredi la construction d’un camp de détention sur la base militaire de Guantanamo Bay, à Cuba. Cette installation pourrait accueillir jusqu’à 30 000 « étrangers criminels présents illégalement » aux États-Unis. Située à l’extrême sud-est de Cuba, cette base est connue pour abriter la célèbre prison de Guantanamo, utilisée depuis 2001 pour détenir des suspects de terrorisme.
Jeremy Laurence, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, a rappelé l’importance du respect des droits fondamentaux. « La dignité et les droits de tous les individus doivent être respectés, quel que soit leur statut d’immigration », a-t-il déclaré. Il a insisté sur le fait que la détention des migrants ne devrait être appliquée qu’en dernier recours et dans des circonstances exceptionnelles.
Le camp de détention prévu, suscite de vives critiques. Pour de nombreuses ONG, Guantanamo est un symbole des abus liés à la lutte contre le terrorisme. La prison, créée sous la présidence de George W. Bush après les attentats du 11 septembre 2001, est connue pour ses conditions de détention extrêmes et les allégations de torture.
Aujourd’hui, seulement 15 détenus restent emprisonnés à Guantanamo. Depuis son ouverture, près de 800 personnes y ont été détenues, avec un pic de 680 prisonniers en 2003. L’annonce de Donald Trump relance le débat sur l’usage de cette prison controversée pour des questions migratoires.
Yves Manuel
Vant Bèf Info
Avec EFE