Grève des magistrats, l’OCNH appelle à un dépassement de soi et à un retour aux négociations

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L’Organisation des Citoyens pour une Nouvelle Haïti (OCNH) exprime sa préoccupation face à la grève des magistrats debout haïtiens, qui paralyse les activités des dix-huit juridictions des Tribunaux de Première Instance de la République. Dans une note, l’OCNH appelle les acteurs à dépasser leurs différends et à retourner à la table des négociations pour garantir la continuité des services publics de la justice.

Port-au-Prince, le 10 juillet 2024. – L’OCNH se dit prête à jouer un rôle de facilitateur pour trouver une solution négociée à cette crise. Elle rappelle que, depuis quatre ans, la justice haïtienne est en proie à des dysfonctionnements chroniques, dus aux turbulences politiques, aux arrêts de travail du personnel judiciaire et à la dégradation du climat sécuritaire. Les justiciables restent les principales victimes de ces perturbations.

L’Association Nationale des Greffiers Haïtiens (ANAGH) soutient également la grève des magistrats debout, les deux groupes revendiquant l’égalité de traitement. Lors de discussions tenues le 9 juillet 2024 avec les responsables du Collectif des Magistrats debout Haïtiens (COMADH) et de l’ANAGH, l’OCNH a appris que le ministère de la Justice et de la Sécurité Publique avait apporté des réponses jugées insuffisantes par les grévistes.

L’OCNH reconnaît la légitimité des revendications visant à lutter contre les inégalités salariales et à améliorer les conditions de travail dans la magistrature haïtienne. Cependant, elle déplore que cette grève survienne à un moment où le système judiciaire doit se mobiliser pour répondre aux graves violations des droits humains, à l’impunité et à la détention arbitraire. Les survivantes de viols et de violences sexuelles, victimes des gangs armés, attendent justice et réparations, et la lutte contre la corruption ne peut être efficace avec une justice quasiment dysfonctionnelle.

L’OCNH rappelle également l’urgence de traiter la question de plus de quatre mille détenus évadés des prisons civiles de Port-au-Prince et de Croix-des-Bouquets, nécessitant une intervention rapide de la police et de la justice.

En conséquence, l’OCNH appelle à un dépassement de soi et à un retour aux discussions pour garantir la continuité des services publics de la justice.

Vant Bèf Info (VBI)

Un commentaire

  • Despeignes Belly

    Pendant que les juges qui sous la responsabilité de CSPJ jouient toutes Privilèges même le poisson pour la fête des Pâques, Comad ,ANAGH ne trouvent rien tandis que la cherté de la vie bat son plein a tous les niveaux