Formation du CEP : RAMSA dénonce des manœuvres visant à écarter la représentante du secteur des femmes

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Au lendemain de la publication de l’arrêté nommant 7 des neuf membres du Conseil Electoral Provisoire (CEP), sans les représentants des secteurs des droits humains et des droits des femmes, l’organisation dénommée Rasanbleman Madan Sara Ayiti (RAMSA) monte au créneau. Elle dénonce ce qu’elle appelle « le comportement discriminatoire et anti-démocratique de quelques membres du Conseil présidentiel, en particulier le conseiller Frinel Joseph, qu’elle accuse de manœuvrer pour écarter le choix officiel de la représentante du secteur des droits des femmes, Marie Rebecca Guillaume, de la liste des personnalités devant constituer l’organe électoral.

Delmas, le 19 septembre 2024. Pour la structure dénommée « Rasanbleman Madan Sara Ayiti (RAMSA) », la tentative d’écarter madame Guillaume de la liste des personnalités devant constituer le CEP est orchestrée par des politiciens traditionnels au sein du Conseil présidentiel de transition (CPT).

Cette tentative, écrit la RAMSA dans sa note, est de nature à fragiliser le processus électoral. Elle rappelle que la désignation de Marie Rebecca Guillaume comme représentante du secteur des femmes au CEP, est le résultat d’un scrutin interne organisé, suivant les règles de l’art, par « Kay Fanm », sur recommandations du CPT.

Il est anormal, dit la RAMSA, que des manœuvres soient orchestrées au sein même du CPT pour écarter la représentante du secteur des femmes au CEP. Aussi, la RAMSA s’interroge sur la volonté réelle du CPT de créer des conditions favorables à l’organisation de bonnes conditions. S’achemine-t-on vers des élections pour récompenser les partis politiques ayant désigné les membres du Conseil présidentiel ? s’interroge la RAMSA.

Elle met en garde le CPT, rappelant que le secteur des femmes a désigné madame Guillaume pour le représenter au Conseil électoral. La RAMSA soutient qu’elle est une organisation sociale qui représente 65% de l’économie nationale et qui est composée majoritairement de femmes.

Aussi, dit-elle, « les tentatives du conseiller-président Frinel Joseph d’écarter au CEP, la représentante du secteur des femmes, Barbara Guillaume, qu’elle présente comme une femme intègre, ne réussiront pas ».

La RAMSA dénonce ce qu’elle appelle une menace et une tentative de piétiner les droits des femmes garantis par la constitution de 1987 amendée, notamment sur la question du quota de 30% de femmes dans des postes décisionnels dans la fonction publique.

Elle demande au CPT de se ressaisir et de respecter le processus réalisé par « Kay Fanm » et qui a abouti à la désignation de Marie Rebecca Guillaume comme représentante du secteur des femmes au CEP.

La RAMSA demande à ses membres et à toutes les organisations de femmes de rester mobiliser pour empêcher toute tentative visant à écarter la représentante du secteur des femmes au CEP.

« Nous, à la RAMSA, nous n’accepterons aucune personnalité, autre que madame Guillaume, comme représentante du secteur des femmes au CEP », lit-on dans la note portant la signature de Jocelyne Jean-Louis, présidente de la RAMSA.

Réuni en conseil des ministres hier mercredi, l’exécutif de transition a nommé sept des neuf membres du CEP en attendant la désignation des représentants des secteurs des droits humains et des droits des femmes.

Il s’agit de Schnaida Adély, Représentante des Communautés Vodou, Patrick Saint-Hilaire (de la Conférence Épiscopale d’Haïti) Peterson Pierre-Louis (des Cultes Réformés), Marie Florence Mathieu, (du Conseil de l’Université), Jacques Desrosiers, (des Associations de Journalistes), Jaccéus Joseph (des associations paysannes) et Nemrod Sanon du secteur syndical.

Dodeley Orélus

Vant Bèf Info (VBI)

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