Force multinationale : Il faut à l’État haïtien un plan stratégique de sécurité, selon un ex-militaire haïtiano-américain
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Le déploiement de la Mission multinationale de soutien à la sécurité en Haïti se précise. Sur le terrain, les préparatifs s’intensifient pour accueillir la force multinationale. Toutefois, Pierre Antoine Louis, diplomate et ancien militaire haïtiano-américain, souligne que la réussite de cette mission repose incontestablement sur l’élaboration d’un plan stratégique national.
Port-au-Prince, le 20 mai 2024.- Des médias internationaux ont annoncé l’arrivée en Haïti des premiers éléments de la troupe kenyane à partir du 23 mai. À cette date, le Président kényan, William Ruto, sera reçu par son homologue américain, Joe Biden.
À Port-au-Prince, les autorités n’ont pas encore communiqué autour du déploiement de cette force étrangère.
Sur le terrain, plus d’un demande le remplacement du commandement de la Police en raison d’accusations de connexions avec des groupes armés.
Interrogé à ce sujet, Pierre Antoine Louis estime que c’est une question délicate qui nécessite beaucoup de réflexion pour éviter de déstabiliser davantage l’institution policière dans ce contexte fragile.
Il exprime des commentaires similaires concernant d’éventuels changements au sein du haut État-Major des forces armées d’Haïti.
Par ailleurs, le diplomate Pierre Antoine Louis souligne la nécessité pour l’État haïtien de disposer d’un plan stratégique.
« L’État haïtien doit présenter sa stratégie à la mission multinationale une fois sur le terrain », insiste-t-il.
Cette stratégie abordera les aspects sociologiques, économiques et politiques de l’insécurité afin de juguler le problème.
C’est seulement par cette démarche qu’Haïti n’aura plus à recourir à l’aide étrangère pour sauvegarder son territoire, conclut Pierre Antoine Louis, dans un entretien avec notre rédaction.
Jean Allens Macajoux
Vant Bèf Info (VBI)