Force étrangère en Haïti : Un document confidentiel de l’ONU précise son rôle et sa mission
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La force armée internationale que veulent envoyer les Nations Unies en Haiti, pourrait être composée d’un mélange d’unités militaires et policières. C’est ce qu’a révélé un document confidentiel de l’organisation, obtenu par le journal Miami Herald et circulant parmi certains États membres. Cette force devrait avoir les moyens, les ressources et les capacités de renseignement nécessaires pour lutter contre les gangs lourdement armés. Le média a fourni des details précis dans un article publié ce mercredi 5 juillet 2023.
Miami, Floride, le 5 juillet 2023.- Cette force qui aidera Haïti à démanteler la menace qui pèse sur sa stabilité et à sécuriser le pays en vue des élections ne se substituerait pas à la police nationale d’Haïti. “Une force internationale ne doit pas se substituer à la PNH, mais la compléter, et lui fournir des capacités, des armes, des équipements et une expertise spécialisée adéquats », indique le document.
Le texte obtenu par Miami Herald précise qu’une coordination étroite et une division du travail entre la force et la PNH seront essentielles. Selon le media Floridien, le document intitulé “Enhanced Security Support to Haiti, Non-paper”, circule parmi les pays membres depuis le mois dernier.
Il propose différentes options que les pays doivent prendre en compte pour évaluer la demande du secrétaire général de l’ONU, António Guterres, du gouvernement haïtien et de l’administration Biden de diriger la mission de sécurité en Haïti.
“Les États-Unis, qui ne souhaitent pas prendre la tête d’un déploiement de troupes en Haïti, soutiennent la mission et ont rédigé une résolution à l’intention du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui n’a pas encore examiné la question”, a rappelé le journal.
Le document de sept (7) pages qui souligne qu’il ne s’agit pas d’un document de planification, donne un aperçu de la réflexion menée au siège de l’ONU, où les pays susceptibles de fournir des troupes et des forces de police ont cherché à clarifier la nature d’une mission de sécurité en Haïti.
Ce document de discussion ne précise pas le coût de la mission et ajoute qu’une stratégie de sortie serait basée sur les conditions en Haïti. Les paramètres incluent la capacité de la police nationale haïtienne à maintenir la libre circulation le long des routes nationales et des voies d’approvisionnement du pays, une diminution « substantielle et durable » de la violence des gangs, la capacité d’Haïti à tenir les groupes criminels responsables et « des conditions de sécurité propices à l’organisation d’élections ».
Ce texte qui est fortement axé sur la formation de la police haïtienne, est également clair que l’opération proposée n’aurait nulle part la taille de l’effort de maintien de la paix précédant, qui a duré 13 ans et a coûté plus de 7 milliards de dollars.
“Le déploiement de troupes et de policiers en Haïti serait autorisé par le Conseil de sécurité”, note le document. Mais à la différence d’une force de maintien de la paix, il aurait « une empreinte légère, avec une faible visibilité, mais une grande mobilité. Cette force, souligne le document confidentiel, serait prêt à mener des opérations de police proactives conjointement avec la PNH pour dissuader la violence des gangs et, soit unilatéralement, à mener des opérations anti-gang.
Dans le document, le siège de l’ONU souligne que “la réduction du niveau de violence des gangs armés est un catalyseur nécessaire et urgent du processus politique et de la préparation harmonieuse des élections, et dépend du déploiement d’une force internationale spécialisée non-ONU, demandée à plusieurs reprises par le gouvernement haïtien depuis octobre 2022”.
Luckson SAINT-VIL/ Dodeley Orelus
Vant Bèf Info (VBI)
avec Miami Herald
Lire l’article complet :
https://www.miamiherald.com/news/nation-world/world/americas/haiti/article277018333.html