Floride : les raisons de l’arrestation de L’influenceur haïtien Hervé Laplante sont connues

La carrière numérique d’Hervé Laplante, blogueur haïtien suivi par plusieurs dizaines de milliers d’abonnés, vient de connaître un brusque coup d’arrêt. L’influenceur de 41 ans a été interpellé, le 2 juin, par des agents du U.S. Immigration and Customs Enforcement (ICE) qui l’accusent d’avoir contracté simultanément deux mariages afin de régulariser sa situation sur le sol américain, ont confirmé les autorités fédérales au Miami Herald.

Jacksonville (Floride), 13 juin 2025 — Dans un courriel transmis au quotidien floridien, un porte-parole de l’agence précise qu’Hervé Laplante « a dissimulé des informations essentielles lors de sa demande de résidence » et fait l’objet d’une ordonnance d’expulsion définitive depuis octobre 2024. Le dossier a été confié au tribunal de l’immigration de Miami, où une audience doit statuer sur la mesure de renvoi vers Haïti.

Né à Pétion-Ville, Laplante a d’abord animé des émissions de divertissement à Port-au-Prince avant de s’établir à Montréal en 2008. Il y lance, en 2014, LaplantaShow & Entertainment, plateforme de contenus viraux mêlant réactions à l’actualité culturelle et vidéos satiriques. Installé depuis 2023 à Jacksonville, il s’est fait connaître sur TikTok par des prises de position tranchées contre des personnalités haïtiennes.

« J’ai choisi le journalisme à scandales parce que l’industrie était encore vierge », déclarait-il en 2020 au Nouvelliste.

Sur les réseaux sociaux, la nouvelle de son arrestation divise : certains dénoncent un « zèle migratoire » des autorités, d’autres pointent l’« irresponsabilité » de l’influenceur. L’affaire intervient dans un contexte de politique migratoire renforcée depuis la réactivation, en janvier, de plusieurs programmes de contrôle aux frontières promus par l’administration Trump.

Hervé Laplante est actuellement détenu au centre de rétention de Baker (nord-est de la Floride). Faute de caution fixée, il y restera jusqu’à la tenue de l’audience sur son expulsion. Ses avocats n’ont pas répondu aux sollicitations de VBI. S’il est renvoyé en Haïti, il lui sera interdit de refaire une demande de visa pendant au moins dix ans, sauf décision contraire du Département de la Sécurité intérieure.

Vant Bèf Info (VBI)
avec le Miami Herald

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