Féminicide en Amérique latine et Caraïbes : plus de 4 000 femmes victimes en 2022
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En 2022, les chiffres sont alarmants : au moins 4 050 femmes ont été victimes de féminicide dans 26 pays et territoires d’Amérique latine et des Caraïbes. Ces statistiques sont basées sur les données fournies par les organismes officiels à l’Observatoire de l’égalité des sexes d’Amérique latine et de la Caraïbe (OIG) de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC).
Amérique Latine et Caraïbes , le 24 novembre 2023.- Parmi les 19 pays et territoires qui ont rapporté le nombre de meurtres de femmes basés sur le sexe, certains ont enregistré des taux particulièrement élevés. Le Honduras est en tête de liste avec un taux de 6,0 pour 100 000 femmes, suivi par la République dominicaine (2,9), le Salvador et l’Uruguay (1,6).
Cependant, certains pays ont pu signaler des taux plus bas, avec moins de 1 victime pour 100 000 femmes. C’est le cas de Puerto Rico et du Pérou (0,9), de la Colombie (0,8), du Costa Rica (0,7), du Nicaragua (0,5), du Chili (0,4) et de Cuba (0,3).
Selon la CEPALC, il est difficile de déterminer une tendance claire en ce qui concerne les taux de féminicide dans la région, car les variations d’un pays à l’autre sont faibles. Cependant, l’organisation souligne que les violences féminicides persistent malgré les avancées législatives, la mobilisation de l’État et la sensibilisation croissante de l’opinion publique. Ces chiffres sont d’autant plus préoccupants à la veille de la Journée des femmes, célébrée chaque 25 novembre.
Dans les Caraïbes, sept pays et territoires ont fourni des informations pour l’année 2022, et malheureusement, 46 femmes ont perdu la vie suite à des violences sexistes. Le pays le plus touché est Trinité-et-Tobago avec 43 cas recensés.
Ces chiffres rappellent l’importance de lutter contre les violences faites aux femmes et de mettre en place des politiques et des actions concrètes pour les protéger. Il est impératif de continuer à sensibiliser l’opinion publique, de renforcer les lois et de fournir un soutien adéquat aux victimes. La lutte contre le féminicide doit être une priorité absolue dans la région et dans le monde entier, recommande la CEPALC.
Yves Manuel
Vant Bèf Info ( VBI)