Expulsions de migrants : l’ONU dénonce la détention d’étrangers dans une prison au Salvador

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Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme a exprimé, mardi, sa vive préoccupation face à l’expulsion massive d’étrangers des États-Unis. Parmi eux, des centaines de Vénézuéliens et d’autres migrants ont été transférés vers une prison à sécurité maximale au Salvador.

Dans un communiqué officiel, le Haut-Commissaire Volker Türk a dénoncé des violations possibles d’un large éventail de droits fondamentaux, tant aux États-Unis qu’en vertu du droit international.

« Les familles que nous avons rencontrées se sentent impuissantes. Elles souffrent de voir leurs proches traités comme des criminels violents, voire comme des terroristes, sans qu’aucun tribunal ne se soit prononcé », a-t-il déclaré.

Une loi du XVIIIe siècle utilisée par Trump

Ces expulsions sont survenues après une décision de l’ancien président américain Donald Trump. En mars, ce dernier a invoqué une loi datant de 1798, rarement utilisée, pour transférer des membres présumés du gang vénézuélien Tren de Aragua dans une prison salvadorienne.

Cette mesure exceptionnelle fait suite à la désignation, en février, de plusieurs groupes criminels — dont six cartels mexicains, le Tren de Aragua et le MS-13 — comme organisations terroristes mondiales.

L’ONU appelle les autorités américaines à respecter les normes internationales en matière de droits humains, notamment en matière de procès équitables, de non-refoulement et de traitement humain des personnes migrantes.

L’affaire souligne la montée des tensions autour de la criminalisation de la migration et met en lumière les dangers d’une coopération sécuritaire sans garanties judiciaires.

Yves Manuel

Vant Bef Info (VBI)

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