Evo Morales visé par un mandat d’arrêt pour traite de mineure : accusations de manipulation politique

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Evo Morales, ancien président de la Bolivie, est désormais sous le coup d’un mandat d’arrêt pour des accusations de traite d’une mineure. Il dénonce une justice partiale et accuse le gouvernement de son ancien allié, Luis Arce, de manœuvres politiques visant à l’écarter des prochaines élections présidentielles d’août.

La Paz, 18 janvier 2025 – Le mandat a été émis par un juge de Tarija, Nelson Rocabado, après qu’Evo Morales a manqué deux convocations judiciaires. En plus de cette décision, ses biens ont été gelés et il lui est interdit de quitter le territoire bolivien. L’affaire remonte à 2015, lorsque Morales aurait entretenu une relation avec une adolescente de 15 ans, aboutissant à la naissance d’un enfant en 2016.

Pour l’ex-président, cette procédure s’inscrit dans une stratégie visant à l’affaiblir politiquement. Il rappelle qu’en 2020, des accusations similaires avaient été abandonnées faute de preuves. Morales affirme que la justice bolivienne est sous influence du gouvernement actuel et parle d’une « guerre juridique » orchestrée pour l’empêcher de briguer à nouveau la présidence.

Malgré ces accusations, Morales conserve le soutien des communautés indigènes et paysannes, qui ont organisé des manifestations en sa faveur. Le 13 janvier, une marche à La Paz a dégénéré en affrontements avec la police, entraînant plusieurs arrestations. Retranché dans sa région natale, Morales bénéficie d’un important soutien local et d’une sécurité renforcée assurée par ses partisans.

La défense de l’ancien président invoque des raisons médicales pour justifier ses absences en justice. Toutefois, la procureure en charge de l’affaire estime que ces arguments ne suffisent pas à suspendre la procédure. Morales persiste à clamer son innocence et accuse ses détracteurs de vouloir éliminer un adversaire politique gênant.

Wideberlin SENEXANT

Vant Bèf Info (VBI)
Avec AFP

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