États-Unis : L’anglais devient la seule langue officielle par décret

Getting your Trinity Audio player ready...

L’actuel président des États-Unis, Donald Trump, a signé un décret établissant l’anglais comme unique langue officielle du pays. Cette décision met fin à l’absence de reconnaissance d’une langue unique au niveau fédéral et annule une directive de l’administration Clinton qui garantissait une assistance linguistique aux non-anglophones.

Un tournant juridique et culturel

Washington, 1er mars 2025 – Le décret signé par Donald Trump affirme que « l’établissement de l’anglais comme langue officielle permettra de rationaliser la communication, de renforcer les valeurs nationales communes et de créer une société plus cohésive et plus efficace». Désormais, les agences gouvernementales et les organisations bénéficiant de fonds fédéraux ne seront plus tenues de fournir des services dans d’autres langues.

Jusqu’ici, les États-Unis n’avaient pas de langue officielle au niveau fédéral, bien que l’anglais domine dans les institutions. Toutefois, plus de 30 États avaient déjà adopté des lois locales désignant l’anglais comme langue officielle, selon l’organisation U.S. English, qui milite pour une unification linguistique.

Une rupture avec la politique de Clinton

Ce décret annule une directive de l’ancien président Bill Clinton qui imposait aux agences fédérales de proposer une assistance linguistique aux non-anglophones. Cette politique visait à faciliter l’intégration des immigrants et à garantir leur accès aux services publics.

L’administration Trump défend cette nouvelle orientation comme une mesure favorisant l’intégration. « En accueillant les nouveaux Américains, une politique d’encouragement à l’apprentissage et à l’adoption de notre langue nationale fera des États-Unis un foyer partagé et permettra aux nouveaux citoyens de réaliser le rêve américain», précise le texte du décret.

Une décision controversée

Cette initiative suscite des réactions contrastées. Pour ses partisans, elle évite la fragmentation culturelle et encourage l’apprentissage de l’anglais. Ses détracteurs estiment qu’elle risque d’exclure des millions d’hispanophones et d’autres communautés linguistiques en compliquant leur accès aux services publics.

Lors de son premier mandat, Donald Trump avait déjà suscité la controverse en supprimant la version espagnole du site officiel de la Maison-Blanche, une mesure rétablie par Joe Biden en 2021. Cette nouvelle directive risque de raviver les tensions sur la place des langues dans la société américaine, alors que les défenseurs des droits des minorités dénoncent une attaque contre la diversité culturelle du pays.

Reste à savoir si cette décision survivra aux futures alternances politiques ou si elle sera remise en cause par une prochaine administration.

Judelor Louis Charles
Vant Bèf Info (VBI)
Avec le Devoir

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *