“En 8 ans, 380 haïtiens et 305 cubains ont péri en mer, en tentant d’entrer aux Etats-Unis”, révèle l’ONU

Getting your Trinity Audio player ready...

Le projet des Nations unies sur les migrants disparus estime que 305 Cubains et 380 Haïtiens ont disparu ou sont morts dans la région des Caraïbes de 2014 a dâte. Dans un article publié dans le journal Miami Herald, l’agence onusienne revient sur des chiffres inquiétants et les risques que représentent ces types de voyages. Pourtant, ces chiffres sont décrits par l’ONU comme des “estimations minimales”.

Miami Floride, le 29 janvier 2023.- L’agence onusienne a commencé à suivre les migrants depuis 2014, date du début du projet. Les Nations-Unies utilisent une combinaison de sources officielles, d’entretiens avec des membres de la famille et de reportages pour constituer sa base de données. Les données recueillies montrent que le nombre de Cubains disparus ou morts, en tentant d’entrer illégalement aux Etats-Unis, est estimé à 305, alors que les Haïtiens sont au nombre de 380.

Selon le projet des Nations unies sur les migrants disparus, ces personnes ont péri dans la région des Caraïbes.

L’année dernière, il y avait au moins 321 personnes disparues qui fuyaient leurs pays dans la zone des Caraïbes, selon les données de l’ONU. Parmi elles, 97 ont été confirmées mortes. “Il s’agit du nombre le plus élevé de personnes décédées en mer dans les Caraïbes depuis le début du projet. Mais ces chiffres sont décrits par le projet “Migrants disparus” comme des estimations minimales”, a écrit Miami Herald

Selon les données publiées par le Projet “Migrants disparus”, le nombre de migrants originaires de Cuba qui sont morts ou disparus en mer dans la région des Caraïbes a augmenté ces dernières années. “Ce projet suit les décès de migrants, y compris les réfugiés et les demandeurs d’asile qui sont morts ou disparus au cours du processus de migration vers une destination international”, a souligné le journal américain.

“Parfois, dans les Caraïbes, des incidents appelés naufrages fantômes se produisent”, a déclaré Edwin Viales, assistant de données et de recherche pour le projet de l’ONU. Dans ces cas, M. Viales a précisé que “personne – y compris les autorités, les membres de la famille ou les médias – ne sait ce qui s’est passé”.

Dans ces cas précis, le projet se montre prudent et fait état de préférence du nombre de personnes disparues. “Il est plus difficile de mesurer la dévastation et le chagrin des membres de la famille et des amis qui doivent se demander si leurs proches disparus sont vivants ou morts”, dit-il.

Ces données, selon le Projet Migrants disparus, représentent des estimations minimales, car de nombreux décès pendant la migration ne sont pas enregistrés. “Certains des parents Cubains disent que s’ils avaient su, ils les auraient suppliés de ne pas partir”, rapporte le Miami Herald.

Luckson SAINT-VIL
Vant Bèf Info (VBI)