Embouteillages à Port-au-Prince : une capitale paralysée par l’insécurité
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La capitale haïtienne vit au rythme des embouteillages monstres, particulièrement dans les quartiers de Bourdon et Canapé-Vert, devenus des points névralgiques du trafic. Cette congestion n’est pas seulement le fruit d’une densité de véhicules accrue, mais aussi d’une insécurité galopante qui contraint les usagers à emprunter des itinéraires détournés.
Port-au-prince, lundi 02 décembre 2024
Depuis plusieurs semaines, les routes principales, comme celles de Nazon et Christ-Roi menant à Delmas ou Pétion-Ville, sont devenues impraticables, prises en otage par des groupes armés. En réponse, les automobilistes sont forcés de se rabattre sur les voies secondaires telles que la route de Bourdon et Delmas 40B, aggravant une situation déjà critique.
La conséquence directe de ce phénomène est une paralysie quasi totale de la circulation. « Les bouchons s’étendent sur des kilomètres, et les trajets qui prenaient autrefois 30 minutes nécessitent désormais plusieurs heures », se désole un conducteur. Les transports en commun, essentiels pour la population, subissent de lourds retards impactant le quotidien des travailleurs et allongeant considérablement leurs journées.
Face à cette crise, les autorités haïtiennes peinent à rétablir l’ordre. Des opérations policières ont été menées pour sécuriser certains axes stratégiques, mais leur efficacité est entravée par un manque de moyens humains et matériels. Les interventions, bien que nécessaires, semblent insuffisantes pour endiguer cette spirale infernale.
La situation met en lumière un défi majeur : la nécessité urgente d’une réponse sécuritaire et logistique coordonnée afin de désengorger la capitale et de redonner aux habitants leur liberté de mouvement.
Belly-Dave Bélizaire
Vant Bèf Info (VBI)