Élection présidentielle au Venezuela : Maduro réélu, l’opposition clame la fraude
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Le Venezuela est plongé dans une crise politique suite à l’annonce controversée des résultats de l’élection présidentielle. Dimanche soir, le Conseil national électoral (CNE) a déclaré Nicolas Maduro vainqueur pour un troisième mandat avec 51,2 % des suffrages, soit environ 5,15 millions de voix. Cependant, la cheffe de l’opposition, Maria Corina Machado, revendique la victoire de son candidat Edmundo Gonzalez Urrutia avec 70 % des voix, une affirmation qu’elle a vigoureusement défendu lors d’une conférence de presse à Caracas.
Caracas, le 29 juillet 2024.– L’opposition refuse de reconnaître les résultats proclamés par le CNE. Maria Corina Machado a affirmé que « le Venezuela a un nouveau président élu et c’est Edmundo Gonzalez Urrutia », soulignant que la communauté internationale était également au courant des irrégularités électorales. Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a exprimé de « sérieux doutes » quant à l’exactitude des résultats, insistant sur la nécessité d’un décompte transparent et équitable. Le président chilien Gabriel Boric et son homologue argentin Javier Milei ont également remis en question les résultats annoncés par le CNE.
Malgré les contestations, Nicolas Maduro a célébré sa victoire à Caracas entouré de ses partisans, promettant « paix, stabilité et justice » pour le pays. Maduro a reçu le soutien des présidents de Cuba, du Nicaragua, de la Bolivie et du Honduras. La campagne électorale a été marquée par des accusations d’intimidation et de fraude de la part de l’opposition, ainsi que par une limitation significative de l’observation internationale du scrutin.
Le Venezuela, autrefois l’un des pays les plus riches d’Amérique latine, continue de souffrir d’une crise économique et sociale profonde, marquée par l’effondrement de la production pétrolière et une pauvreté généralisée. La fuite de sept millions de Vénézuéliens témoigne de la gravité de la situation. Cette élection controversée ne fait qu’ajouter à l’incertitude qui pèse sur le pays.
L’opposition, qui espérait mettre fin à 25 ans de pouvoir chaviste, reste déterminée à contester les résultats. Edmundo Gonzalez Urrutia et ses partisans insistent sur le fait que « le pays a choisi un changement en paix » et appellent à la reconnaissance des vrais résultats pour maintenir la paix sociale. Le Venezuela se trouve à un carrefour critique, et la manière dont cette crise électorale sera résolue pourrait avoir des implications profondes pour l’avenir politique et économique du pays.
Vant Bèf Info (VBI)
Avec AFP