Éducation : Un an après sa fermeture, la faculté d’Ethnologie peine à se ré-ouvrir

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Port-au-Prince, le 27 juin 2018.- L’une des 11 entités de l’Université d’État d’Haïti (UEH), la faculté d’Éthnologie fait face à, en plus des problèmes structurels liés au fonctionnement de l’UEH, une crise interne ayant provoqué sa fermeture depuis environ un an.

Tout allait être empiré le 12 juin 2017 après une « prise de bouche » entre le doyen de la faculté d’Ethnologie, Jean Yves Blot et l’édutiant John Rock Gourgueder. Celui-ci avait accusé le doyen d’avoir roulé son véhicule dessus et depuis lors tout est paralysé au sein de ladite faculté.

 

Malgré les différentes mesures prises par le décanat et le Conseil de l’UEH afin de faciliter la réouverture de l’institution où l’on enseigne la Psychologie et l’Anthropo-sociologie, sans oublier le fonctionnement d’un programme de maîtrise en développement, se sont révélées vaines. Car, les étudiants proches de John Rock Gourgueder continuent d’exiger la démission du doyen Jean Yves Blot et qu’il soit jugé pour son acte, ont-ils réclamé.

 

Au début de ce mois de juin 2018, le secrétariat de ladite faculté a essuyé un échec en tentant de reprendre les cours pour les étudiants en première année. Le décanat a fait mention dans une note que plusieurs individus ont forcé un professeur et des étudiants de vider la salle de cours. Ce, depuis lors l’espace facultaire est resté fermer comme avant.

 

Une situation qui fait souffrir pas mal d’étudiants (e)

 

Des jeunes qui ont été admis à la faculté d’Ethnologie en 2016 sont encore en première année, soit 2 ans après.

 

En plus de cela, ceux et celles qui sont des mémorands sont bloqués sans pouvoir déposer ou soutenir leur mémoire de sortie.

 

Jean Peniarold Petit-Homme, étudiant mémorand en Anthropo-sociologie s’est montré très en colère contre des individus, dit-il, qui utilisent la faculté à des fins personnelles. Aussi, a-t-il ajouté que ces individus avaient badigeonné l’institution de matières fécales.

 

Pour sa part, Roodeline Guerrier, qui rédige son travail de mémoire afin de boucler le premier cycle en psychologie, a déploré cette situation qui tend à se perpétuer. « Autrefois, je venais régulièrement à la bibliothèque pour avancer dans la rédaction de mon travail mais ce n’est plus le cas… », a-t-elle regretté.

 

« Ça ne peut pas continuer ainsi. La faculté ne peut pas continuer à subir la loi d’une minorité arrogante et même parfois violente. La majorité doit agir pour la sauvegarde de ce patrimoine », a fustigé Samedi James Smith qui a plus d’un an depuis qu’il a produit la demande de sa licence en psychologie à l’administration de la faculté.

 

Vant bèf info (VBI)