Economie : Réginald Boulos recommande à la justice de sévir contre les auteurs intellectuels des actes de pillage

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Port-au-Prince, le 19 juillet 2018.- Dans une « lettre ouverte adressée à ses frères et soeurs haïtiens », l’homme d’affaires Réginald Boulos dénonce « les opérations de déchouquage qui, selon lui, ont été froidement concoctées et exécutées sous le couvert d’actions de foules mécontentes… »

En effet, le patron de Delimart s’est interrogé sur les « conséquences désastreuses et douloureuses dans la vie de ces jeunes travailleurs, ces professionnels dévoués, ces mères et pères de famille […] qui se retrouvent actuellement sans emploi.

 

« 673 salaires directs de la Delimart viennent désormais grossir la trop grande liste de chômeurs en Haïti, sans compter la perte d’emplois indirects des agents commerciaux partenaires de la Delimart à travers tout le pays  », s’est regretté Réginald Boulos qui en a profité pour critiquer la « barbarie de certains groupes politiques et économiques faisant du déchouquage un métier ».

 

À travers cette lettre l’homme d’affaires s’est présenté comme un « citoyen modèle, payant régulièrement ses taxes, ayant de fortes convictions civiques et humanistes et oeuvrant avec intensité dans des projets sociaux et communautaires ».

 

Aussi, Réginald Boulos a-t-il reconnu que « lors des pillages de supermarchés le samedi 7 juillet, il se trouvait, parmi les « déchouqueurs » professionnels en mission, des personnes aux conditions très humbles, des pauvres qui avaient effectivement faim et en quête de quoi se nourrir le jour-même voire le lendemain ».

 

« L’appareil judiciaire doit épargner ces êtres tourmentés de misères insoutenables et sévir avec la dernière rigueur contre les criminels de métier, les auteurs intellectuels, les opérateurs et groupuscules politiques de mauvais aloi, et contre les acteurs et groupes d’intérêts économiques ayant commandité et financé ces opérations ciblées de « déchouquage », a recommandé Réginald Boulos.

 

Ce dernier a, par ailleurs, rappelé qu’il est « citoyen haïtien à part entière et descendant d’immigrés libanais arrivés en Haïti au milieu du 19e siècle ». Réginald Boulos s’est également plaint qu’il est « victime dans son propre pays, d’agissements racistes orientés contre les Haïtiens originaires du Moyen-Orient… »

 

En prenant le soin de ne pas saluer ses destinataires, le patron de Delimart a renouvelé sa détermination d’œuvrer à la création de richesse, au renforcement de la solidarité sociale et à la modernisation d’Haïti.

 

Vant bèf info (VBI)