Économie : le Gouvernement haïtien est dos au mur, face à une éventuelle augmentation des prix du pétrole à l’étranger
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Port-au-Prince, le 7 novembre 2018.- Le prix du baril de pétrole se vend à $ 61.97 US sur le marché international. Tenant compte de la tension politique qui existe entre les États-Unis et certains pays du Moyen-orient dont l’Iran.
Une situation qui met le gouvernement haïtien dans une impasse lorsqu’on tient compte des analyses de l’économiste Eddy Labossière.
Pour le professeur d’économie, le contexte socio-économique n’est nullement propice pour que l’Administration Moïse-Céant pense à ne plus « subventionner » les produits pétroliers sur le marché local, comme l’avait annoncé le ministre de l’économie et des finances, Ronald Décembre, dans une conférence de presse donnée le lundi 5 novembre autour du budget 2018-2019.
Eddy Labossière tient à rappeler le ras-le-bol qu’avait manifesté la population suite à une annonce de l’État d’ajuster le prix du carburant dans les pompes, le weekend 6 au 8 juillet dernier 2018.
« Malgré la gourde (monnaie nationale d’Haïti) n’était pas aussi bas par rapport au dollars américains », a-t-il soutenu.
($ 1 us = 74 gourdes, pour le début du mois de novembre 2018).
« Le gouvernement se retrouve dos au mur actuellement. Le prix de l’essence ne cesse d’augmenter à l’échelle internationale et l’État haïtien n’a pas vraiment les moyens pour continuer à la subventionner sur le marché local », a expliqué Eddy Labossière.
Le président de l’Association haitienne des économistes (AHE) a, toutefois, recommandé à l’Administration Moïse-Céant de définir des priorités sociales dans le budget 2018-2019 en vue de soulager la misère de la population.
« Engager un dialogue pédagogique avec tous les citoyens sur la décision de ne plus subventionner les produits pétroliers », a renchéri Eddy Labossière.
Le ministre de l’économie des finances, Ronald G. Décembre a annoncé, le lundi 5 novembre, l’intention de l’Administration Moïse-Céant de ne plus subventionner les produits pétroliers sur le marché local au niveau du budget 2018-2019, en raison des déficits que cela coûte à l’État.
Aussi, faut-il signaler que le budget 2018-2019 est évalué à 166 milliards de gourdes.
Vant bèf info (VBI)