Économie : la Compagnie de développement industriel et ses demandeurs d’emplois discriminés

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Ouanaminthe, le 6 décembre 2018.- Ils sont des centaines, hommes et femmes, à faire la queue tous les jours devant les grilles de la Compagnie de développement industriel (CODEVI), zone franche de Ouanaminthe (Nord’Est), dans l’espoir de trouver un emploi qui pourrait ne pas arriver.

Des femmes devant les grilles de la Compagnie de développement industriel (CODEVI), à Ouanaminthe (photo VBI)

Les femmes ont moins de chance dans cette « course à l’emploi ». La raison est simple. « Parce que nous sommes des femmes », a fulminé l’une d’entre elles.

 

Rosa-Belle Fiel (le nom de la personne est un personnage fictif inventé pour le besoin de l’article), originaire de Port-de-Paix, confirme au micro de l’envoyé spécial de vant bèf info (VBI) dans le Nord’Est que le choix des salariés à la CODEVI est discriminatoire.

 

Aussi, a-t-elle raconté que « ce mois de décembre 2018 fait exactement une année depuis qu’elle fait la queue tous les jours devant les portails de ladite compagnie ». Malheureusement, « cet emploi tant souhaité ne s’est pas encore concrétisé », se désole-t-elle.

 

Rosa-Belle Fiel n’est pas la seule femme à vivre cette situation. Elles sont des centaines venues de divers départements du pays à se défiler quotidiennement devant ce parc industriel dans l’espoir de trouver un emploi capable de les aider à subvenir à leurs besoins les plus élémentaires.

 

Le 4 décembre dans la matinée, la chance semble sourir en faveur des femmes. Cependant, elles étaient peu nombreuses celles qui pouvaient la saisir, car pour être embauché il faut avoir au moins son bacc II. Or, il arrive que les femmes qui remplissent cette condition ne sont pas nombreuses sur les lieux.

 

Aussi faut-il souligner qu’on recrute plus d’hommes que de femmes à la CODEVI. Toutefois, il est un fait que la quantité de personnes embauchée par jour est loin de satisfaire la population lorsqu’on compare l’offre par rapport à la demande.

 

En octobre 2018, le patron du groupe M, l’homme d’affaires dominicain Fernando Capellan qui détient la franchise de la CODEVI, avait déclaré que sa compagnie fournit, à elle seule, plus de 11 mille emplois directs dans le pays.

 

Vant bèf info (VBI)