Droits humains : l’organisation « KPTSL » se fait la porte-parole des victimes de violences

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L’organisation Komite Pwoteksyon Timoun Site Letènèl (KPTSL) a conclu, ce mardi 10 décembre 2024, sept jours d’activités en faveur des déplacés vivant dans des camps de fortune à Port-au-Prince. À travers cette initiative, l’organisation visait à soutenir ces victimes de violences, recueillir leurs doléances et les transmettre aux autorités et institutions compétentes.

Port-au-Prince, le 11 décembre 2024. — Placées sous le thème « La voix des sans-voix », ces activités se sont déroulées dans plusieurs camps de déplacés situés au marché Larochelle, au Lycée des Jeunes Filles, à Kay Gros Gérald et au centre Alpha.

Dans ces abris de fortune, les conditions de vie sont d’une extrême précarité. La majorité des déplacés ont du mal à se nourrir convenablement. Ils dorment à même le sol, sur des morceaux de tissu, et doivent rester debout sous la pluie faute d’un abri adéquat. « Le tableau est écœurant », s’indigne Molin Saul, secrétaire général du KPTSL.

Malgré ce sombre constat, l’organisation a réussi à apporter un peu de réconfort aux enfants vivant dans ces camps. Des séances de soutien psychosocial, des dialogues communautaires et d’autres activités ont été organisées pour soulager le stress quotidien des déplacés.

Durant cette semaine d’activités, près de trois mille personnes ont bénéficié des services offerts, dont six cent soixante et onze déplacés qui ont reçu un soutien psychosocial de la part de psychologues et travailleurs sociaux, a précisé Molin Saul.

« Depuis six mois, nous vivons dans ce camp dans des conditions inhumaines. Nous demandons aux organisations humanitaires ainsi qu’aux autorités de nous fournir des matelas et des vivres pour cuisiner », a déclaré une sexagénaire contrainte de fuir son domicile à Port-au-Prince pour échapper à la violence des gangs, qui contrôlent aujourd’hui plus de 80 % de la capitale.

« Les personnes déplacées internes ont besoin de notre soutien pour identifier les risques de violence potentiels et accéder à une aide humanitaire durable et structurée. Elles ont besoin que nous les écoutions, qu’elles puissent partager leurs histoires, leurs peurs et leurs espoirs », a souligné Béatrice Jean Louis, responsable de la violence basée sur le genre au sein du KPTSL, lors de la cérémonie de clôture.

Des centaines d’enfants déplacés, ainsi que d’autres résidents du camp du Lycée des Jeunes Filles, ont participé à cette cérémonie de clôture, qui coïncidait avec la célébration de la Journée internationale des droits humains, ce 10 décembre.

Jean Allens Macajoux
Vant Bèf Info (VBI)

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