Droits humains: Les dominicains d’origine haïtienne revendiquent la reconnaissance de leur nationalité
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Les dominicaines d’origine haïtienne continuent de subir des traitements humiliants et inhumains en raison du manque de reconnaissance de leur nationalité en République Dominicaine. Une marche a été organisée ce 8 mars, à Santo Domingo, pour exiger la reconnaissance de la nationalité dominicaine aux dominicaines d’ascendence haïtienne.
Santo Domingo, le vendredi 8 mars 2019.- La coordinatrice de la section des droits de l’homme et de l’inclusion sociale du Mouvement socioculturel pour les travailleurs haïtiens, María Martínez, exige des autorités dominicaines la reconnaissance de la nationalité dominicaine des dominicaines d’ascendence haïtienne.
A l’occasion de la journée internationale de la femme, ce vendredi 8 mars 2019, Maria Martinez a fait savoir que les dominicaines d’origine haïtienne continuent de subir des traitements humiliants et inhumains en raison du manque de reconnaissance de leur nationalité.
Dans un communiqué de presse lu au cours d’une marche pacifique organisée par des féministes de Santo Domingo, la capitale dominicaine, elle a expliqué que les femmes et les filles dominicaines d’origine haïtienne continuent d’être maltraitées et exclues de la vie sociale dominicaine.
« La non-reconnaissance de la nationalité dominicaine aux femmes et aux filles nées sur le territoire dominicain avant le changement constitutionnel de 2010 viole le droit à un nom et à une nationalité, ce qui ne leur permet pas de profiter des conquêtes que les femmes ont atteintes avec les reconnaissances de leurs droits « , a-t-elle déclaré dans ledit communiqué de presse.
Elle a affirmé qu’il existe un double jeu de l’État dominicain en empêchant les filles et les femmes dénationalisées d’obtenir leur propre développement en les maintenant sans nationalité, ce qui constitue une violation de leurs droits fondamentaux.
« Il y a des années, on parlait du pouvoir exécutif, des ministres et des décideurs travaillant à l’autonomisation des femmes, à la promotion de l’égalité des sexes et à la promotion de plans visant à mettre un terme à la traite et au trafic de personnes, C’est effectif dans le pays ! Mais ça ne sert à rien aux femmes et aux filles dominicaines d’origine haïtienne parce qu’elles n’ont aucune identité juridique « , a poursuivi la féministe.
Maria Martinez a conclu pour dire que les femmes et les filles dominicaines d’origine haïtienne sont victimes de viols, de violences sexistes, de trafic, de traite et d’exploitation sexuelle, en raison de la situation de vulnérabilité, de marginalité et de pauvreté, et ce, au regard complice de l’État dominicain.
Vant Bèf Info (VBI )