DESAFRODH tire la sonnette d’alarme sur le droit à la vie en Haïti
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À l’occasion de la Journée internationale des Droits de l’Homme, l’organisation Défenseurs Sans Frontières des Droits Humains (DESAFRODH) alerte sur l’état alarmant des droits humains en Haïti. Au centre des préoccupations de cette structure : la violation systématique du droit à la vie, exacerbé par une insécurité galopante.
Port-au-prince,mardi 10 décembre 2024
Une vie banalisée dans un climat de terreur
La banalisation du droit à la vie est devenue une réalité tragique pour les Haïtiens, dénonce Laucuania K. Rémy Coordonnatrice générale de DESAFRODH Selon elle, les gangs armés imposent un climat de terreur, obligeant des familles entières à vivre dans une peur constante tandis que l’État semble incapable d’agir efficacement pour freiner cette spirale de violence.
Les régions comme Wharf Jérémie, Bon Repos, Croix-des-Bouquets ou Petite Rivière de l’Artibonite sont particulièrement touchées. Les populations locales confrontées aux attaques des groupes armés, fuient leurs foyers pour chercher refuge dans des abris précaires. Ces
déplacements forcés traduisent un abandon total des responsabilités de l’État
envers ses citoyens, souligne Jean Samuel François, Coordonnateur général Adjoint de l’organisation.
Des massacres et assassinats effroyables
Le massacre de plus de 180 personnes à Wharf Jérémie est l’un des exemples les plus récents de la violence insoutenable DESAFRODH déplore également les assassinats ciblés de civils, y compris des personnes âgées accusées à tort d’être des « lougawous (sorciers). Ces exactions traduisent une crise humanitaire de grande ampleur, nécessitant une intervention urgente.
Appel à l’action nationale et internationale
Face à cette situation critique, DESAFRODH interpelle les autorités haïtiennes et la communauté internationale. Il est impératif de rétablir l’ordre et de garantir la sécurité des citoyens. Le droit à la vie doit être respecté et protégé pour tous les Haïtiens, sans distinction, martèle Mme Rémy.
L’organisation appelle également les associations de défense des droits humains à documenter ces violations et à intensifier leur soutien aux victimes. Il est temps d’agir pour restaurer la dignité humaine et sauver des vies, conclut DESAFRODH soulignant que la lutte contre l’insécurité doit devenir une priorité collective.
Came Stefada Poulard
Vant Bèf Info (VBI)