Des déplacés dans les rues pour réclamer la sécurité

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Des centaines de déplacés internes ont manifesté, ce vendredi 28 février 2025, dans les rues de Port-au-Prince pour exiger la restauration de la sécurité dans leurs quartiers, tombés sous le contrôle des gangs armés. La marche a conduit les protestataires devant plusieurs institutions publiques, notamment l’Office Assurance Véhicules Contre Tiers (OAVCT), sur l’avenue Charles Sumner, où ils ont lancé un appel urgent aux autorités.

Une crise sécuritaire qui s’aggrave

Port-au-Prince, 28 février 2025 – Face à la montée en puissance des gangs dans la capitale, des milliers de personnes ont été contraintes de fuir leurs domiciles pour se réfugier dans des camps de fortune ou chez des proches. Cette situation, qui ne cesse de se détériorer, a poussé ces déplacés à descendre dans les rues pour dénoncer l’inaction de l’État et exiger des mesures concrètes pour leur retour en sécurité chez eux.

Les manifestants, dont des femmes et des enfants, ont exprimé leur frustration devant les locaux de l’OAVCT. Ils dénoncent notamment la répression policière qui a tenté de les empêcher d’accéder aux institutions publiques, qu’ils voulaient utiliser comme refuge face aux attaques meurtrières des gangs.

« Nous avons tout perdu »

Les témoignages des déplacés sont bouleversants. « Nous vivons une situation extrêmement critique. Les gangs sèment la terreur dans notre camp et personne ne vient à notre secours », a déclaré une manifestante, évoquant les conditions précaires dans lesquelles vivent les déplacés.

« Nous avons perdu nos maisons, nos proches, et nous n’avons nulle part où aller. Il est temps que les autorités agissent, nous avons trop souffert », a-t-elle ajouté, dénonçant l’absence de réponse des dirigeants face aux violences des gangs.

Des déplacés livrés à eux-mêmes

Sans solution de relogement et confrontés à des conditions de vie insupportables, de nombreux réfugiés cherchent désespérément des lieux plus sûrs, allant jusqu’à tenter d’investir certains bâtiments publics. Mais face à une réponse souvent brutale des forces de l’ordre et à l’indifférence des autorités, leur sort reste incertain.

L’insécurité persistante et le manque de mesures concrètes pour rétablir l’ordre plongent ces milliers de déplacés dans une détresse croissante, sans aucune perspective immédiate de retour à la normale.

Jean Gilles Desinord
Vant Bèf Info (VBI)

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