Des autorités et migrants haïtiens s’inquiètent du retour de Donald Trump à la maison Blanche
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Suite à la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine, les inquiétudes montent tant du côté des migrants que des dirigeants haïtiens. La question de la migration a été la toile de fond du candidat républicain fraîchement élu à la Maison Blanche. Ce retour au bureau ovale pourrait entraîner la plus grande expulsion de masse qu’ait jamais connue les Etats-Unis d’Amérique. D’un autre côté, ce nouveau mandat accordé au parti républicain présage certains changements dans l’administration haïtienne, estime plus d’un. Le premier ministre Garry Conille, réputé proche des démocrates, ainsi que certains ministres seraient susceptibles de perdre le soutien de Washington.
Port-au-Prince, le 6 novembre 2024. Le bras de fer entre le conseil présidentiel de transition et la primature tend à entrer dans une nouvelle phase, suite à l’élection de Donald Trump à la maison Blanche. Le premier ministre Garry Conille serait sur une chaise éjectable à l’annonce de cette nouvelle. Le chef du gouvernement haïtien est réputé proche de certains dirigeants démocrates, principalement de l’ancien président américain Bill Clinton.
Ce changement dans l’administration américaine pourrait correspondre à un remaniement ministériel en Haïti. L’issue des élections américaines serait favorable au CPT dans la relation tendue qui sévit entre les deux têtes de l’exécutif.
Le premier ministre Garry Conille sans le soutien de la Maison Blanche serait sujet à une révocation par le CPT dirigé par Leslie voltaire. La balance du soutien de Washington pourrait se pencher du côté du CPT dans la nouvelle administration qui s’apprête à prendre les rênes de la Maison Blanche.
Cette situation risque d’attiser ce conflit CPT-Conille et d’empiéter sur la feuille de route de ladite transition établie dans l’accord du 3 avril.
Basés sur les dispositions dudit accord, certains partisans de Conille affirment que ce dernier ne saurait être injecté par le CPT. Seuls les prescrits de l’article 37 dudit accord définissent les mécanismes de destitution du chef du gouvernement dans la transition, insistent-ils.
L’entourage de M. Conille a tenu à rappeler que seul l’organe de contrôle de l’action gouvernementale peut démettre le premier ministre ou un autre membre de son gouvernement.
Pour ce, le chef du gouvernement doit faire l’objet d’une présomption grave de corruption dûment constatée ou de déficit de gouvernance documenté et présenté par l’OCAG, évoquent-ils.
Alors que les dirigeants s’adonnent à des interprétations juridiques, des milliers d’Haïtiens sont plongés dans une inquiétude face à leur sort suite au retour de Donald Trump à la Maison Blanche. Le lancement du processus de rapatriement de migrants haïtiens des Etats-Unis d’Amérique serait un coup fatal à la situation humanitaire et économique délétère à laquelle fait face Haïti.
Dieunel W Bellegarde