Delmas: 2 personnes abattues de sang froid 

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Deux personnes ont été abattues dimanche 23 février au soir devant l’église Altagrâce, à Delmas, illustrant une fois de plus l’escalade de la violence qui ravage les communes de Delmas et de Port-au-Prince. Une capitale où les groupes armés imposent leur loi, les habitants vivent sous la menace constante, tandis que les autorités peinent à endiguer l’insécurité.

Delmas, le 23 février 2025- En début de soirée, des hommes armés non identifiés ont ouvert le feu devant l’église Altagrâce, près de Delmas 63, tuant deux personnes avant de prendre la fuite. Les victimes, dont l’identité n’a pas été révélée, ont été laissées sur place, tandis que les riverains, impuissants, assistaient à la scène.

Les raisons de cette attaque restent inconnues, et aucune information n’a été communiquée sur d’éventuels suspects. Ce double assassinat s’inscrit dans une série de violences qui secouent la capitale et des zones avoisinantes, où la criminalité ne cesse de prendre de l’ampleur.

Port-au-Prince, chef lieu du département de l’ouest où l’on trouve la commune de Delmas, figure aujourd’hui parmi les villes les plus dangereuses au monde en 2024 avec près de191 homicides sur 100 000 habitants. Les groupes armés, qui contrôlent de vastes territoires multiplient assassinats, enlèvements et affrontements avec les forces de l’ordre. Dans plusieurs quartiers, l’absence de l’État laisse le champ libre à ces bandes criminelles qui ont droit de vie ou de mort sur les citoyens. 

Les annonces des autorités, n’ont pas suffi pour enrayer  la problématique de l’insécurité galopante. Les forces sont carrément dépassées par l’ampleur du phénomène. Les opérations policières, souvent inefficaces et mal coordonnées, ne parviennent pas à freiner la progression des gangs, accentuant ainsi le sentiment d’abandon chez la population.

Dans cette atmosphère de violence permanente, les habitants vivent dans la peur au quotidien. Les déplacements deviennent risqués, les enlèvements se multiplient et les assassinats restent impunis. Face à cette insécurité, la population réclame des actions concrètes pour rétablir la paix et la stabilité.

Mais avec des institutions fragilisées et une police en sous-effectif plaignant souvent de manque de matériels, l’espoir d’un retour à la normale semble lointain. Port-au-Prince s’enfonce chaque jour un peu plus dans l’instabilité, avec une population désarmée face à l’emprise grandissante des groupes armés.

Wideberlin SENEXANT

Vant Bèf Info (VBI

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