Décès d’Alberto Fujimori : un héritage controversé au Pérou
Alberto Fujimori, ancien président du Pérou, est décédé ce mercredi à l’âge de 86 ans à son domicile de Lima, où il se remettait d’un traitement pour un cancer de la langue. Chef d’État de 1990 à 2000, il a marqué l’histoire du pays en réprimant la guérilla maoïste du Sentier lumineux, mais son règne autoritaire l’a également conduit en prison pour violations des droits de l’homme.
Péru, le 12 septembre 2024.- Premier fils d’immigrés japonais à accéder à la présidence, Fujimori a battu l’écrivain Mario Vargas Llosa lors de l’élection de 1990. Agronome de formation et professeur d’université, il était perçu comme un dirigeant méthodique et rationnel. Il n’a pas hésité à utiliser des méthodes musclées pour lutter contre l’insurrection, ce qui a contribué à son emprisonnement en 2009 pour « crimes contre l’humanité ». Il a purgé une peine de 16 ans à la prison de Barbadillo, pour les massacres de 25 personnes en 1991-1992, commis par une escouade militaire.
Fujimori avait été libéré en décembre dernier après que la Cour constitutionnelle du Pérou a rétabli la grâce humanitaire qui lui avait été accordée en 2017, en raison de sa santé fragile. En plus de son cancer, il souffrait de fibrillation auriculaire, de maladies pulmonaires et d’hypertension.
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Yves Manuel
Vant Bèf Info
Avec AFP