Croix-des-Bouquets / Justice : La mise en disponibilité du Doyen Dimanche est anormale

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Plusieurs avocats du Barreau de Croix-des-Bouquets qualifient de « suspecte » « émotionnelle », « anormale » et « irréfléchie » la décision prise par le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire de mettre en disponibilité le doyen près le tribunal de première instance de Croix-des-Bouquets, Me. Ralph Lyonel Dimanche.

Croix des Bouquets, le 7 mai 2020.- Sans avoir effectué aucune enquête, des juges du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) ont pris la décision de mettre en disponibilité le doyen près le tribunal de première instance de Croix-des-Bouquets, Me. Ralph Lyonel Dimanche dans le cadre du dossier de l’ancien député Jean Fenel Thanis et consorts.

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Plusieurs avocats du Barreau de Croix-des-Bouquets indexent certains membres du CSPJ qui auraient, selon eux, des intérêts inavoués dans la mise en disponibilité du Doyen Dimanche.

Car, selon ces hommes de loi, on ne saurait démettre un fonctionnaire de ses fonctions avant d’avoir prouvé sa culpabilité pour des faits reprochés et avérés et à partir d’une enquête indépendante et impartiale. Or, la décision du CSPJ a été adoptée sans qu’aucune enquête ne soit menée, ont-ils fait savoir.

Selon les avocats, une telle décision porte injustement atteinte à l’honorabilité du Magistrat Dimanche.

« Le CSPJ est allé trop vite en besogne », a déclaré Me Siméon Valet.

« Il n’y a pas eu d’élégance dans la décision du CSPJ. Cette décision est émotionnelle et irréfléchie. Il devrait attendre le résultat d’une enquête approfondie pour trancher le sort du concerné », croit comprendre le responsable de l’alliance chrétienne pour la justice.

Allant dans le même sens que son confrère, Me. Todt Royer pense pour sa part que le conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire n’a pas agi en responsable sur ce dossier. Qualifiant de correct le comportement du doyen, l’avocat avance que Me. Dimanche avait refusé de travailler lui-même sur cette affaire qu’il avait transféré le dossier à un substitut.

Donc, celui selon Me. Royer, le Doyen Dimanche avait en professionnel bien agit dans le dossier et n’en porte, selon lui. aucune responsabilité.

Vant Bèf Info (VIB)