Corruption : Des organisations des droits humains exigent l’éviction des trois conseillers présidentiels impliqués dans l’affaire de la BNC

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Lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi à Pétion-Ville, plusieurs organisations de défense des droits humains, ont exigé la démission ou la mise à l’écart des trois conseillers présidentiels récemment impliqués dans un scandale de corruption à la Banque Nationale de Crédit (BNC). Elles appellent également la justice à assumer ses responsabilités dans le traitement de ce dossier.

Port-au-Prince, le 30 octobre 2024. Richarson Estimé, représentant de l’organisation Réponse des Missionnaires Engagés en Droits Humains (REMEDH), a dénoncé les pratiques de corruption qui gangrènent l’administration publique et qui, selon lui, ont plongé le pays dans une crise sans précédent, notamment en aggravant l’insécurité qui prévaut actuellement.

Estimé a saisi l’occasion pour réclamer la mise à l’écart des conseillers présidentiels Smith Augustin, Louis Gérard Gilles et Emmanuel Vertilaire du Conseil présidentiel de Transition (CPT). Il a également interpellé les organisations et partis politiques que ces conseillers représentent au sein du CPT.

Par ailleurs, Me Yasmine Jean Claude, représentante de l’Institut national pour la Défense des Droits Économiques, Sociaux et Culturels (INDDESC), a salué la décision du doyen du Tribunal de Première Instance (TPI) de Port-au-Prince, Me Bernard St-Vil, de nommer un juge pour instruire ce dossier d’une importance capitale pour le pays. Elle estime que l’affaire doit être éclaircie afin de préserver la crédibilité du CPT.

De son côté, Me Alexander Carldy Pierre, de l’Action des Juristes Concertés pour la Défense des Droits Humains (AJCDH), encourage le juge Benjamin Phelismé à diligenter une enquête rigoureuse pour faire toute la lumière sur cette affaire, qui, selon ses dires, est d’intérêt national.

« La corruption gangrène toujours nos institutions étatiques. Nous devons la combattre », a affirmé Me Pierre, s’appuyant sur les classements internationaux,, plaçant Haiti au 175e rang des pays les plus corrompus au monde.

Jean Gilles Désinord
Vant Bèf Info (VBI)

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