Chômage, pauvreté et insécurité : Haïti étouffe sous la crise politique

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L’instabilité politique chronique plonge Haïti dans une crise profonde. Chômage galopant, pauvreté extrême et insécurité généralisée rythment le quotidien d’une population en détresse. Derrière ces fléaux alarmants, des millions de vies basculent.

Une économie en panne

Port-au-Prince, 14 février 2025 – Depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse en 2021, Haïti tse trouvé dans une impasse politique qui paralyse l’économie. L’absence de stabilité institutionnelle freine tout redressement et pousse les investisseurs à fuir.

Selon la Banque mondiale, 60 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, et l’économie continue de se contracter. « L’inflation explose, les entreprises ferment leurs portes et le pays s’effondre », résume Jean-Mary Alcindor, étudiant en économie.

Un marché du travail en crise

Avec des entreprises en difficulté et un climat d’affaires délétère, le taux de chômage, dépasse 50 % en 2024. Pour beaucoup, l’avenir est un mur.

« J’ai terminé mes études il y a deux ans et je n’ai toujours pas trouvé d’emploi », témoigne Samuel Darius, diplômé en gestion à l’UNITECH. « Je pense à quitter le pays, mais où aller ? » Face à l’absence de perspectives, l’émigration et l’intégration aux gangs deviennent les seuls atouts pour une jeunesse désillusionnée.

Une pauvreté qui s’aggrave

L’inflation frappe de plein fouet les ménages haïtiens. Selon le Programme alimentaire mondial (PAM), le coût du panier alimentaire a augmenté de 45 % entre 2022 et 2024.

« Nourrir mes enfants est devenu un combat », confie Roseline Bien-Aimé, mère de trois enfants. « Les produits de base sont trop coûteux , et on mange rarement, trois fois par jour. » Aujourd’hui, 4,9 millions d’Haïtiens souffrent d’insécurité alimentaire aiguë,, selon l’ONU.

L’insécurité, un fléau quotidien

Entre 2021 et 2024, le nombre d’enlèvements a quadruplé. Dans des quartiers tels que Martissant, Bel-air, Nazon,, entre autres, l’État est absent, laissant place aux gangs.

« Les criminels s’enrichissent dans la misère », analyse un sociologue. « Ils offrent argent et protection là où le gouvernement a failli. » Résultat : transports paralysés, écoles fermées et peur omniprésente.

Face à cette spirale infernale, Haïti est à la croisée des chemins. « Si rien ne change, le pays continuera de s’effondrer », avertit Jean-Mary Alcindor. Le choix est clair : réforme ou effondrement.

Belly-Dave Bélizaire
Vant Bèf Info (VBI)

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