Chefs de gang, terroristes, médiateurs ou agents communautaires en train de «faire du social» ?
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Alors que la nation haïtienne est en proie à des défis multiples, l’attention médiatique se focalise étrangement sur des chefs de gang recherchés par les autorités locales et internationales. Certains sont présentés comme des « tout puissant », d’autres comme des médiateurs et d’autres encore comme des sauveurs ou bienfaiteurs en train de « faire du social ». Mais derrière le vernis des apparences, que se cache-t-il vraiment ? Des forcenés aveugles, des bandits stratèges ou simplement des hors-la-loi opportunistes?
Malgré les preuves accablantes de leurs activités criminelles et la cruauté de leurs actes, des medias internationaux ont accordé des tribunes sans précédent à ces caïds. Pourquoi cette fascination pour des individus dont leur seule contribution à notre société est la terreur et le chaos?
La visite de CNN dans le fief d’un chef de gang a soulevé des questions troublantes. De plus, les récentes révélations selon lesquelles ce même gang aurait aidé à récupérer les corps de citoyens américains assassinés soulèvent des doutes et des questionnements interminables. Quand est-il de cet adage, expression de l’intransigeance de la première puissance face aux bandes criminelles : « les Etats-Unis ne négocient pas avec des terroristes ». Deux interrogations surgissent alors. Quand parle-t-on de terrorisme ? À bien considérer la terreur imposée par les gangs armés, aucune autre épithète ne saurait mieux leur convenu. Si non, l’autre question, les USA face à ses intérêts les plus profonds seraient-ils enclins à tourner casaque et se résigner à négocier avec les bandits-terroristes haïtiens ?
Pour ce qui est des groupes armés ayant facilité la récupération des corps du couple américain, quelles sont les véritables motivations ? Est-ce un acte de bienfaisance désintéressée, ou simplement une tentative désespérée de blanchir leurs noms souillés ou encore ont-ils cédé à des pressions robustes?
Toutefois, il faut admettre qu’aucun sacrifice n’est trop grand pour honorer la mémoire des siens. C’est de bonne guerre que le gouvernement américain a tout fait pour rapatrier les cadavres des missionnaires à leurs familles. Ainsi, elle n’aura pas à pleurer sur le lait renversé mais de préférence tabler sur la riposte à donner.
De toute évidence, il est essentiel de revoir le temps d’antenne, l’importante et les plateaux dorés que les medias nationaux et internationaux accordent aux gangs qui martyrisent la population. Souvent, ces espaces servent de vitrines et de publicités gratuites aux bandits qui suscitent de l’émerveillement chez le public jeune en manque de modèles positifs.
Pendant ce temps, des figures comme Melchie Dumorné, qui ont porté haut les couleurs de notre drapeau sur la scène internationale, sont reléguées au second plan. Pourquoi préférer mettre les Spotlight sur des criminels plutôt que de célébrer ceux qui véritablement honorent notre nation?
Il est temps de briser le silence et de dénoncer haut et fort cette glorification de la criminalité. Haïti mérite mieux que d’être représenté par des individus dont la seule contribution à la société est la violence et la peur. Il est temps de réaffirmer nos valeurs, notre vision pour enfin nous dresser contre cette anomie qui a trop duré.
Vant Bef Info
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