Chaos sur les routes : Haïti abandonnée sans feux de signalisation
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Depuis plusieurs années, Haïti est confrontée à une absence préoccupante de feux de signalisation dans ses principaux carrefours. Les rares dispositifs encore en service ne fonctionnent plus, laissant la régulation du trafic au bon vouloir des conducteurs et, parfois, à l’intervention sporadique de la police.
L’importance cruciale des feux de signalisation
Port-au-Prince, le 20 août 2024 – Les feux de signalisation, ou feux tricolores, jouent un rôle essentiel dans la régulation du trafic routier, qu’il s’agisse des véhicules ou des piétons. La Convention de Vienne sur la signalisation routière de 1968 établit des normes internationales pour garantir une compréhension uniforme et améliorer la sécurité sur les routes.
En Haïti, l’absence de ces dispositifs complique la situation dans des carrefours déjà saturés. Le Carrefour de Lalue à Port-au-Prince, autrefois équipé de feux fonctionnels, en est aujourd’hui privé, augmentant les risques d’accidents et d’embouteillages. Traverser ces intersections sans régulation devient une tâche risquée.
Manque de maintenance : une cause majeure
Selon Emmanuel Vaval, P.D.G. de l’entreprise Axxium, responsable de l’installation et de la maintenance des feux de signalisation en Haïti, cette situation est directement liée à un manque de maintenance. Dans un article publié en février 2015 dans Le Nouvelliste, il expliquait que malgré des investissements considérables de l’État haïtien, les contrats d’entretien n’ont jamais été honorés. « Après des investissements importants pour l’acquisition et l’installation de ces feux, l’État haïtien a signé des contrats d’entretien, mais n’a jamais honoré ses dettes envers Axxium. Finalement, nous avons dû suspendre le service d’entretien. »
Cette situation est corroborée par Alexis Lucson, ingénieur chez Axxium, qui mentionne dans un article de décembre 2018 sur Ayibopost que l’entretien régulier est crucial pour ces dispositifs, surtout avec les feux solaires actuels. L’entreprise a dû abandonner de nombreux travaux en raison des dettes impayées de l’État haïtien.
Les conséquences pour les usagers de la route
Démosthène, un chauffeur de tap-tap, souligne l’importance de rétablir ces dispositifs : « Un carrefour sans feux de signalisation devient un danger. Tout le monde veut passer en même temps, et c’est là que les accidents arrivent. » Il appelle les autorités à agir rapidement pour éviter que la situation ne se dégrade davantage.
Ones, un autre chauffeur de tap-tap, partage cet avis, ajoutant que l’absence de feux aggrave les embouteillages déjà chroniques sur les principales artères de Port-au-Prince : « Sans feux de signalisation, c’est le chaos total. Les rues d’Haïti deviennent impraticables, surtout aux heures de pointe. »
Une problématique ignorée par les autorités
Arol, un policier membre de la Direction de la Circulation et de la Police Routière (DCPR), souligne que la police ne peut pas remplacer les feux de signalisation. « Ces dispositifs sont permanents, alors que nous ne pouvons être présents 24 heures sur 24. » Bien que la DCPR fasse de son mieux pour gérer le trafic en cas d’embouteillage, il insiste sur le fait que les feux de signalisation restent le moyen le plus efficace de réguler les grands carrefours.
Le manque de priorisation de cette problématique par les autorités reste une source de préoccupation majeure pour la sécurité routière en Haïti.
Un rappel historique : l’importance des feux de signalisation
L’invention des feux de signalisation par John Peake Knight en 1868 a marqué un tournant dans la régulation du trafic urbain. Depuis, ces dispositifs ont évolué pour devenir indispensables dans le monde entier. En Haïti, bien que leur installation remonte à plusieurs décennies, leur disparition actuelle souligne l’importance de ces équipements pour garantir une circulation fluide et sécurisée.
La situation des feux de signalisation en Haïti nécessite une réponse urgente des autorités pour éviter que la sécurité routière ne continue à se dégrader.
Vant Bèf Info (VBI)
J’espère qu’un jour nous nous rendrons compte que nous sommes un peuple de sauvages dirigé par des voleurs et guidé par la religion. Le résultat de tout cela est sous nos yeux , ceux qui nous dirigent ont tous vu comment cela se passe ailleurs mais ils font toujours le choix malpropre de laisser au niveau de la pierre taillée.