Centre : plus de 31 000 déplacés à Mirebalais et Saut-d’Eau, l’OIM tire la sonnette d’alarme

Getting your Trinity Audio player ready...
|

Le département du Centre traverse une crise humanitaire majeure. Plus de 31 000 personnes ont été déplacées à la suite d’attaques armées dans les communes de Mirebalais et de Saut-d’Eau, révèle un rapport de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) publié le 6 avril 2025, allant de la période du 31 mars au 5 avril.
Mirebalais, 8 avril 2025 – Selon ce document, 31 586 déplacés internes issus de 6 324 ménages ont été recensés. Près de 96 % d’entre eux sont restés dans le département, principalement dans les communes de Lascahobas (27 %), Boucan Carré (25 %), Savanette (18 %) et Hinche (11 %).
Si la majorité (66 %) des déplacés ont trouvé refuge chez des familles hôtes, environ 10 637 personnes (34 %) vivent actuellement dans 50 sites spontanés. Boucan Carré accueille à elle seule 19 de ces sites, hébergeant plus de 7 700 personnes.

À Mirebalais, les sections de Grand Boucan et Crête Brûlée ont été particulièrement touchées. À Saut-d’Eau, les localités de La Selle, Coupe Mardi Gras, Montagne Terrible et Rivière Canot sont désormais sous la menace des gangs, forçant des milliers de résidents à fuir dans des conditions précaires.
Face à l’urgence, les appels à l’aide se multiplient. Mais les réponses tardent. Aucun renfort policier significatif ni équipement adéquat n’a encore été déployé, laissant la population exposée à une insécurité persistante. Les besoins en nourriture, abris, soins médicaux et sécurité deviennent de plus en plus pressants.
Par ailleurs, la violence gagne du terrain dans le pays. À Kenscoff, dans le département de l’Ouest, les attaques de gangs depuis le 27 janvier ont fait au moins 262 morts et 66 blessés, selon le Bureau intégré des Nations unies en Haïti (BINUH).
Un constat amer : cinq ans après s’être félicité d’une prétendue amélioration liée à la fédération des gangs en G9 et GPEP, le BINUH déplore aujourd’hui l’ampleur des violences perpétrées par ces mêmes groupes, désormais réunis sous le label “Viv Ansanm”.
Malgré la présence de la mission multinationale de soutien à la sécurité en Haïti depuis juin 2024, les forces de l’ordre restent débordées, incapables de contenir l’escalade de la violence.
Wideberlin Senexant
Vant Bèf Info (VBI)
Si se konsa pa janm gen moun ki mouri nan lavaj (atak ) yo paske chif deplase se yo ki gwo chif . Janm te panse te gen moun mouri-a , se pa konsa sanble se kèk grenn moun ki konn rive mouri ak kèk grenn ki blese se deplase yo ki anpil .