CARDH fait la radiographie de la situation sociale et sécuritaire du pays
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Le Centre d’Analyse et de Recherche en Droits de l’homme (CARDH), dans un document publié le 26 octobre en cours, a présenté le bilan d’un ensemble de faits qui se sont produits depuis l’asssassinat du Président Jovenel Moïse le 7 juillet dernier. Dégradation accélérée de la vie humaine, augmentation des cas de kidnapping, déportation massive des migrants haïtiens, crise de carburant, hausse des prix des produits de première nécessité et la dégradation des finances publiques, sont entre autres, les cas mentionnés.
Port-au-Prince, le 29 Octobre 2021._ La population haïtienne se meurt, la société civile et la politique se battent pour le pouvoir post Jovenel Moïse, le gouvernement s’y accroche.Telle est la description faite par le Centre d’Analyse et de Recherche en droits humains (CARDH) de la situation actuelle. Les responsables de cette structure ont fait ce constat dans un document publié le 26 octobre en cours.
En effet, ce rapport est basé sur un ensemble d’évènements qui se sont produits après l’assassinat en juillet dernier du Président Jovenel Moïse.Le crime a été commis en sa résidence privée sise à Pèlerin 5, commune de Pétion-Ville.
D’abord, le CARD a évoqué la dégradation accélerée de la vie humaine en Haïti.Selon l’institution, cela s’explique par l’augmentation de la criminalité et du kidnapping suivis de tortures physiques et morales, de viols et de rançon jusqu’à un million de dollars américains. Fort de tous ces marthyrs, des victimes ont dû quitter le pays, regrette l’organisme de défense des droits humains.
En suite, la multiplication intense des cas d’enlèvement. De juillet à septembre 2021, les rapts ont augmenté de 300%, totalisant 221, alors que 119 ont été comptabilisés pour la première quinzaine d’octobre (1er au 16). La plupart des femmes kidnappées ont été violées et ont subi de violences extrêmes, se désole le CARDH.
La déportation massive des migrants haïtiens est aussi l’une des préoccupations des responsables du CARDH, fustigeant le refoulement de plus de 10 000 compatriotes par l’administration américaine.
A cela, il faut ajouter la hausse des prix des produits de première nécessité. Le CARDH dit constater que depuis l’assassinat du chef de l’État, les prix des produits de consommation ont augmenté de 30%, notamment dans les villes de province. Cela a fragilisé les conditions socioéconomiques dans lesquelles vivent les couches défavorisées, lit-on dans le document.
Au final, le Centre d’Analyse et de Recherche en Droits de l’homme (CARDH) se prononce sur la dégringolade des finances publiques et la pénurie de carburant dans le pays dont la résolution de cette dernière est conditionnée par les gangs.
En conclusion, l’institution dénonce, entre autres, un manque de leadership politique car les gangs sont sur le point d’un proto État.
Vant Bèf Info (VBI)