Cap-Haïtien: le 221ᵉ anniversaire de la bataille de Vertières commémoré en absence des autorités de Port-au-Prince

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Le 221ᵉ anniversaire de la Bataille de Vertières, ce 18 novembre 2024, a été marqué par une absence flagrante des membres du gouvernement et du Conseil Présidentiel de Transition. Le gouvernement de transition a offert à la nation des commémorations sans éclats, confinées principalement à Port-au-Prince, tandis que l’absence des autorités au Cap-Haïtien, sur le site même de la bataille, n’a fait qu’aggraver le sentiment d’abandon du peuple haïtien.

Cap-Haïtien le 18 novembre 2024: Au Cap-Haïtien, plusieurs secteurs lancent un cri d’alarme concernant l’état de dégradation dans lequel se trouvait la ville, notamment l’accumulation de détritus et les marécages entravant la circulation.

Ce décor de négligence contrastait fortement avec l’ampleur symbolique de l’événement. Aux sites historiques, tels que la cathédrale Notre-Dame et le monument de Vertières, les sièges réservés aux membres du gouvernement et du CPT sont restés désespérément vides, et ce, pendant toute la durée du Te Deum, illustrant l’indifférence du pouvoir en place.

Selon des médias locaux, en absence des autorités du pouvoir central, la Commission municipale intérimaire du Cap-Haïtien a pris l’initiative d’honnorer les Héros de l’Indépendance avec une modeste offrande florale et la participation de quelques écoliers, universitaires et membres de la société civile, a été l’un des rares moments de commémoration sur le terrain.

La Place des Héros de l’Indépendance, bien décorée aux couleurs nationales, n’a pas suffi à effacer l’absence des autorités de Port-au-Prince.

Les commémorations dans la capitale, quant à elles, ont été perturbées par la violence des gangs qui ont une fois de plus défié l’autorité de l’État.

Des incidents ont éclaté à Tabarre, où des détonations ont marqué l’inauguration d’une base militaire des Forces Armées d’Haïti, et à Delmas, où plusieurs centres commerciaux ont été incendiés par des groupes criminels affiliés au mouvement « Viv Ansanm ».

Ainsi, cette journée de mémoire a vu l’érosion progressive du sens de l’histoire au profit des luttes politiques et des crises multiples qui paralysent le pays.

Face à une situation d’anarchie généralisée et à un pouvoir central aux abonnés absents, il semble que les commémorations de la bataille de Vertières risquent de devenir une formalité sans substance, un symbole vidé de sa force historique.

Judelor Louis Charles

Vant Bèf Info (VBI)