Cap-Haïtien accueille le 3e symposium de l’Institut de Gestion de Gouvernance et des Études Politiques sur la gouvernance

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Ouverture ce vendredi 21 juillet, du 3e symposium de l’Institut de Gestion de Gouvernance et des Études Politiques (IGGEP), au Cap-Haïtien. C’était l’occasion pour le Directeur général de l’IGGEP, Déus Déronneth, de dresser un tableau sombre de la gouvernance du pays. Selon lui, la gouvernance d’Haïti est une catastrophe.

Cap-Haïtien, le 21 juillet 2023.- Il s’agit du 3e symposium organisé par cette structure sur la gouvernance à travers le pays. L’objectif dudit symposium est de stimuler les discussions sur une problématique constatée en vue d’élaborer des solutions appropriées. En aucune façon, il n’existe aucun modèle de gouvernance et surtout un système de gouvernance, a déclaré Déus Déronneth.

L’ex député de Marigot a déploré le fait que depuis plus d’une trentaine d’années, les décideurs font fi de la décentralisation et le budget national ne prend jamais en compte les collectivités territoriales. « Notre préoccupation à l’IGGEP est de questionner le système de gouvernance haïtien. Quelles sont les sources de la mauvaise gouvernance en Haïti », s’interrogeait-il, tout en renouvelant sa volonté d’y apporter des solutions.

Selon ses dires, après 220 ans, la gouvernance d’Haïti est catastrophique. « Nous devons proposer des changements à tous les niveaux et dans les institutions », a martelé Déus Déronneth, soulignant qu’Haïti est confrontée à une mauvaise gouvernance aigüe.

Haïti est aussi confrontée à un déficit de souveraineté car les questions liées à la sécurité, la gouvernance et les élections sont sous le contrôle des étrangers. « La loi et la justice sont bafouées, il n’existe aucune institution qui assure la protection sociale dans le pays », a-t-il déploré en soulignant que l’État est quasi-inexistant.

Le numéro 1 de l’Institut de Gestion de Gouvernance et des Études Politiques en a profité pour rappeler un ensemble de difficultés auxquelles le pays est confronté. Il a exhorté les jeunes à transformer, par leurs implications et leurs responsabilités les leaders dit-il, transactionnel en leaders transformationnels.

Jean François/ Yves Manuel

Vant Bèf Info (VBI)