Cap-Haïtien : 4 Ans dans l’obscurité à cause du silence et de la corruption
Getting your Trinity Audio player ready...
|
Depuis plus de quatre ans, la veille du Cap-Haïtien vit dans l’obscurité, une tragédie qui met en lumière l’échec des élites et des autorités. La ville, jadis dynamique, est aujourd’hui laissée à l’abandon, victime de l’incompétence, de la corruption et de l’indifférence. Pendant que la population capoise souffre, les dirigeants et les opposants désormais au pouvoir ont choisi le silence, complices de ce chaos.
Une Ville Plongée dans le Noir : L’Inaction des autorités
Le Cap-Haïtien est plongé dans l’obscurité, malgré les promesses d’un renouveau énergétique financé par le programme Petrocaribe. Les projets, farfelus ou jamais réalisés, ont englouti des millions de dollars. Les quartiers comme Fourgerolle, Petite Anse, Madeline, Cité Champion, Cité Chauvel et Verrière sont en souffrance, forcés de se contenter de fausses promesses et d’une misère grandissante.
Les écoles, contraintes de financer leurs propres sources d’énergie, subissent une pression insoutenable, et les parents, déjà accablés par la crise, doivent s’endetter pour assurer un minimum d’éducation à leurs enfants. Pendant ce temps, ceux qui détiennent le pouvoir détournent les ressources et fuient leur responsabilité.
Cap-Haïtien : accueillir les déplacés, subir la dégradation
L’afflux massif de réfugiés de Port-au-Prince n’a fait qu’aggraver la situation. Les déplacés, fuyant la violence et l’insécurité, ont trouvé une ville déjà saturée et plongée dans l’obscurité.
Les infrastructures inexistantes et la crise humanitaire se mêlent à l’indifférence totale des autorités locales et nationales. Les écoles et lee hôpitaux, déjà débordés, sont incapables de répondre aux besoins essentiels.
Opposition complice : Où sont les dirigeants ?
L’inaction des anciens « leaders » de l’opposition, maintenant au pouvoir, est l’un des plus grands scandales. Ces politiciens, qui se sont nourris de la misère du peuple, ont échoué à défendre les intérêts du Cap-Haïtien et sont devenus complices du système. Leur silence est une trahison, estime plus d’un.
« Nous avons été abandonnés, trahis, et laissés dans le noir », déclare Géraldine, militante locale. « Les mêmes qui nous ont promis la lumière aujourd’hui nous laissent dans l’ombre. »
Corruption, mensonges et inefficacité : la faillite des institutions
Les millions de dollars alloués à la réhabilitation énergétique ont été engloutis dans des projets fantômes. Les infrastructures financées par le programme Petrocaribe, censées alimenter la ville en électricité, sont inutilisables. Les responsables se sont enrichis, tandis que la population continue de payer un lourd tribut.
« On parle de millions de dollars pour l’électricité, mais où sont passés ces fonds ? Rien n’a été fait », déclare un employé de l’EDH, inquiet des représailles.
Une économie en ruine : le Cap-Haïtien au bord de la faillite
L’absence d’électricité a plongé l’économie locale dans une crise profonde. Le commerce et les entreprises sont contraints de fermer ou de fonctionner à déficit. Les petits entrepreneurs, accablés par les coûts des générateurs, ne peuvent plus survivre dans un environnement de plus en plus hostile.
Un appel à la révolte : Il est temps d’agir
Les Capois, épuisés par cette situation insupportable, n’attendent plus de promesses, mais exigent des actions concrètes. L’inaction des autorités et de l’opposition ne peut plus durer. Il est temps de remettre les choses en ordre, de tenir les responsables pour compte, et de replacer l’intérêt du peuple au cœur de la politique.
Si le Cap-Haïtien, comme le reste du pays, ne sort pas de cette crise interminable, les responsables devront répondre de leur échec. La lumière ne viendra pas d’en haut, mais de la détermination des citoyens prêts à se lever pour leur dignité.
Maxime Daniel Etienne