Burkina Faso : Un fonctionnaire de l’État condamné à 30 ans de prison pour corruption
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La justice burkinabè a frappé un grand coup dans la lutte contre la corruption. Amidou Tiégnan, fonctionnaire au ministère de l’Action humanitaire, a été condamné à 30 ans de prison ferme pour détournement de fonds publics. L’affaire qui a ébranlé l’opinion publique, implique un préjudice estimé à plus de 3 milliards de francs CFA.
Ouagadougou,dimanche 22 décembre 2024
Selon les investigations, Amidou Tiégnan aurait falsifié des signatures pour émettre et encaisser plusieurs chèques. Les fonds ainsi détournés auraient servi à l’acquisition de biens immobiliers et de véhicules de luxe. Le magistrat chargé du dossier, a qualifié ces manœuvres de stratagème élaboré visant à siphonner les finances publiques .
Le verdict a été prononcé cette semaine par le tribunal de grande instance de Ouagadougou. En plus de la peine de prison, le condamné devra payer une amende de 13 milliards de francs CFA et voit tous ses biens confisqués. Cette décision, saluée par une partie de la population, s’inscrit dans le cadre des efforts croissants pour renforcer la transparence et combattre l’impunité dans le pays.
Par ailleurs, trois autres personnes impliquées dans cette affaire attendent leur jugement. Elles risquent des peines allant de 11 à 20 ans de prison, selon les charges retenues contre elles.
Un exemple qui contraste avec Haïti
Cette affaire illustre la fermeté de la justice burkinabè face à la corruption, une problématique également omniprésente en Haïti. Malgré les rapports accablants de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC), de nombreux fonctionnaires haïtiens accusés de malversations continuent d’exercer leurs fonctions sans être inquiétés. Ce contraste met en lumière les défis que doit relever Haïti pour instaurer une gouvernance plus transparente et responsable.
Jean Gilles Désinord
Vant Bèf Info (VBI)