Bras de fer entre Elon Musk et la justice brésilienne : 3 millions de dollars saisis

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La Cour suprême du Brésil a saisi plus de 18 millions de reais des comptes des entreprises d’Elon Musk, après la suspension de son réseau social X dans le pays. Ce litige fait suite au refus de l’entrepreneur de se conformer aux injonctions judiciaires, relançant un débat international sur la liberté d’expression et la régulation des plateformes numériques.

Elon Musk arrives at the In America: An Anthology of Fashion themed Met Gala at the Metropolitan Museum of Art in New York City, New York, U.S., May 2, 2022. REUTERS/Andrew Kelly

Brasilia, le 13 septembre 2024 – Le bras de fer entre Elon Musk et la justice brésilienne a pris une nouvelle tournure vendredi. La Cour suprême du Brésil a ordonné la saisie de 18,35 millions de reais (environ 3 millions de dollars) des comptes de X et de Starlink, deux sociétés de Musk. Cette décision fait suite à une ordonnance du juge Alexandre de Moraes, qui avait exigé la suspension de X, anciennement Twitter, sur le territoire brésilien.

Ce conflit remonte au mois dernier, lorsque le juge Moraes a demandé la fermeture de X, après que Musk a refusé de supprimer des comptes d’extrême droite accusés de diffuser de la désinformation et des discours de haine. En outre, Musk n’avait pas désigné de représentant légal au Brésil, comme l’exige la loi.

En réaction à ce refus, la justice brésilienne a bloqué les actifs de X et Starlink pour garantir le paiement des amendes imposées pour non-respect des décisions judiciaires. Le réseau social X reste suspendu, et toute tentative de contournement par des moyens techniques, comme les VPN, peut entraîner des amendes allant jusqu’à 9 000 dollars.

Un débat sur la liberté d’expression

Cette décision a ravivé les tensions au Brésil et à l’étranger. Le président Luiz Inacio Lula da Silva a exprimé son soutien à l’action du juge Moraes, saluant son engagement dans la lutte contre la désinformation. De l’autre côté, l’ancien président Jair Bolsonaro et ses alliés ont critiqué cette décision, accusant Moraes de porter atteinte à la liberté d’expression.

Ce conflit au Brésil n’est pas isolé. La plateforme X a déjà été temporairement restreinte dans plusieurs pays, dont la Turquie, l’Inde et le Nigéria, en raison de sa gestion des contenus sensibles et de son non-respect des lois locales.

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