Bavure policière et homicide : L’office de la Protection du Citoyen dénonce le mensonge du porte-parole de la police
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L’Office de la Protection du Citoyen condamne ce qu’il appelle les agissements barbares des agents de la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) à l’Hôtel Révélation, à Delmas 35, dans la soirée du mercredi 14 au jeudi 15 octobre 2020. Ce jour-là, ils ont exécuté Jean Rosner Glezil, un agent affecté à l’Unité de Sécurité Générale du Palais National (USGPN). L’OPC dénonce les explications mensongères du Porte-Parole de la Police nationale, le commissaire Michel-Ange Louis-Jeune, selon lesquelles le policier tué ne s’était pas identifié.
Port-au-Prince, le 18 octobre 2020. « Entrés par effraction dans l’enceinte de l’hôtel sous prétexte qu’ils étaient à la recherche d’un chef de gang, les policiers ont terrorisé pendant des heures les employés. Ils ont menotté injustement les agents de sécurité de l’hôtel et exécuté un agent de la PNH, Jean Rosner Glezil, affecté à l’Unité de Sécurité Générale du Palais National (USGPN).
La victime se trouvait dans une chambre de l’hôtel avec sa compagne, revenue tout juste de l’étranger », déplore l’Office de la Protection du Citoyen.
Dans un communiqué de presse publié ce dimanche 18 octobre, l’OPC affirme que le policier tué, bien qu’il se soit identifié, a été froidement abattu par ses frères d’armes.
Ces derniers sont partis avec le serveur du système de surveillance de l’hôtel pour éliminer toutes preuves éventuelles, ajoute la note.
L’Office de la Protection du Citoyen condamne ce qu’il appelle les agissements barbares des agents de la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) à l’Hôtel Révélation, à Delmas 35, dans la soirée du mercredi 14 au jeudi 15 octobre 2020.
L’OPC rejette les explications mensongères du porte-Parole de la police, le commissaire Michel-Ange Louis-Jeune, selon lesquelles le policier Jean Rosner Glezil ne s’était pas identifié, ce qui laisserait croire que les agents de la DCPJ qui l’ont abattu étaient en situation de légitime défense.
L’OPC exprime son inquiétude face au comportement des
responsables du Haut commandement de l’institution policière qui, selon lui, banalisent le droit à la vie et encouragent par leur inaction et leur refus de sanctionner, les exactions des membres de la PNH contre la population civile.
L’OPC condamne toutes les exactions commises par des membres de la PNH et rappelle au Haut Commandement de l’institution qu’il a l’obligation juridique de sanctionner ses membres, responsables de violations de droits humains.
« Sinon, ils seront tenus pour responsables et
exposés à d’éventuelles poursuites pénales », conclut la note du protecteur Renan Hédouville.
Vant Bef Info (VBI)